Nathalie DORÉ
Bio
Le fil rouge de Nathalie Doré…
Formée aux techniques classiques, Nathalie Doré développe une pratique picturale fondée sur l’observation, la sensation et la mémoire.
De l’observation des formes et du paysage, l’espace de l’œuvre est structurée par la lumière et les ombres, non dans une visée mimétique, mais comme une manière d’interpréter le réel.
Par le dessin ou la peinture, elle distord la perspective, soustrait des éléments, simplifie la forme pour révéler une présence intérieure.
Le geste, souvent amorcé par des croquis spontanés, reste ancré dans une expérience physique et émotionnelle du sujet.
Elle utilise des savoirs anciens – enduits à base de poudre de marbre, peinture à l’huile, fusain, glacis superposés – au service d’une écriture contemporaine.
Le support, qu’il s’agisse de toiles ou de papiers, est choisi pour sa capacité à accueillir un paysage ouvert et suggestif. La présence d’eau est un thème récurrent et la préoccupation de l’artiste. Brume, glacier, consistance de l’air, occupent les paysages. Et puis la terre vue depuis quelque hauteur, la cartographie de quelque ville traversée par mille veinules qui font à la surface du globe des entrelacs compliqués, où le regard s’invente d’improbables itinéraires.
Ces « paysages mentaux », parfois sans échelle ou repère, induisent un état contemplatif, propice à la projection du regardeur.
Le déplacement du point de vue devient alors une condition du regard, une manière de recomposer ce qui a été entrevu. Les formes apparaissent et disparaissent, inscrivant le geste dans une temporalité souple, méditative.
Ce qui importe, au-delà de la figuration, c’est l’émotion suscitée, la sensation de vibration produite par l’espace qui se construit dans l’absence, le silence, la trace.
En quelques mots, son premier choc artistique…
Une vitrine de galerie quelque part à Paris, sur le chemin entre chez elle et le Louvre. Posée là, sur un énorme chevalet, une seule petite toile. Belle et grande émotion.
Pousser la porte ? Intimidée, il faut sonner, elle a plus ou moins quinze ans.
Depuis, elle court à chaque exposition de Nicolas de Staël.
Le portrait chinois de Nathalie Doré
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : Paolo Uccello.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Orange ou bleu.
Si vous étiez un pays, vous seriez : L’Italie.
Si vous étiez un livre ou une musique, vous seriez : Les Villes Invisibles Italo Calvino/ J.S Bach Suites pour violoncelle.
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« La terre vue depuis quelque hauteur, la terre et ses reliefs de civilisation, la cartographie de quelque ville traversée par mille veinules qui font à la surface du globe des entrelacs compliqués, où le regard s’invente d’improbables itinéraires… juste avant que la nuit ne tombe, au moment précis où le soleil éteint les rumeurs et rallume le silence. Chaque toile est un murmure, une invitation au songe… Dans ces clairs obscurs, Nathalie Doré ranime notre vision du monde, s’appliquant par des points de vue aériens à en souligner l’étrangeté autant que l’immense et somptueuse variété. »
Ludovic Duhamel. Miroir de l’Art, 2019






