Dans le cadre de sa programmation « Un été contemporain », le Musée municipal de Villefranche-sur-Saône a invité neuf artistes contemporains, tous reliés par leur vie ou leur travail à la région Auvergne-Rhône-Alpes. En regard des œuvres exposées, ils délivrent en pointillé quelques « secrets de fabrique », qui, discrètement, entrebâillent la porte de leur création. Livres, textes et objets personnels témoignent de la personnalité et de la démarche de chaque artiste.
Jérémy Liron, par ses paysages numérisés, questionne notre perception de l’espace. L’architecture de villas luxueuses des rivages de la Méditerranée croise des plans du film Le Mépris, de Godard.
Florence Dussuyer s’inspire des chorégraphies de Pina Bausch, et ses corps en suspens flottent dans un décor floral inspiré de textiles anciens ou rapportés de voyages. Marie-Anita Gaube, dans une large gamme chromatique, esquisse des corps fragiles, animés d’une gestuelle burlesque. Marie Morel rassemble divers matériaux, bois, plumes, petites branches, écrit quelques mots à même le tableau, invite à partager une réflexion poétique, voire philosophique.
Isabelle Jarousse trace un merveilleux bestiaire à l’encre de Chine sur du papier chiffon qu’elle fabrique et modèle patiemment. Des amulettes du Bali l’inspirent, et ses travaux récents voient apparaître la couleur !
La couleur explose dans une grande et fiévreuse composition de Cristine Guinamand, chaos maîtrisé superposant figures et gestualités. Une météorite est son objet fétiche !
Delphine Balley observe tout un monde d’illusions à travers divers appareils optiques, Milène Sanchez joue avec les flous et les nets sur des photos d’amateur, Daniel Firman sculpte… Ces artistes prendront place dans les collections du Musée.
En parallèle de l’exposition temporaire, le public découvre dans l’historique Halle Grenette la collection du Musée, très largement liée aux donations de Muguette et Paul Dini. Collection thématique et chronologique allant du milieu du XIXème siècle à l’époque contemporaine, ancrée dans la région, et très récemment enrichie de huit panneaux rachetés par Paul Dini lors de la faillite du célèbre restaurant lyonnais Henry. On remarque aussi la belle présence de Jacques Truphémus, dont un rare autoportrait et un intérieur d’atelier. Une jolie pagaille y règne, objets accumulés, cartes postales et photographies, un vieux chevalet. C’est là que le peintre compose, entouré d’un univers étonnamment personnalisé.
Un très beau catalogue « Regards pluriels », sous la direction de Sylvie Carlier, retrace les dix dernières années d’acquisitions du musée.
Secrets de Fabrique – Jusqu’au 18 septembre 2022 Musée municipal Paul Dini – Villefranche sur Saône (69)
Résumé de la politique de confidentialité
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Cookies strictement nécessaires
Cette option doit être activée à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences pour les réglages de cookie.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.