La Biennale internationale Métiers d’Art et de Création, organisée par les « Ateliers d’Art de France » a fait son retour, pour une sixième édition, du 7 au 11 juin, dans l’écrin du Grand Palais Éphémère, au cœur de Paris, face à la Tour Eiffel.
Révélations a accueilli 350 créateurs, venus de 29 pays, témoignant de la diversité et de la vitalité créatrice des métiers d’art dans le monde entier.
Pour cette édition, Révélations met à l’honneur des créateurs du Québec et des communautés autochtones. L’exposition « Le Québec, nation à l’honneur » témoigne de l’originalité des créateurs-trices vivant aux quatre coins de la Belle Province, notamment celles et ceux des Premières Nations et des Inuits. Parmi les nombreux travaux aux matières diversifiées, du verre à la pierre, du bois au papier, le visiteur découvre les installations d’Edgerley, les sculptures sur porcelaine de Laurent Craste.
L’exposition internationale, intitulée « Le Banquet », dévoile des créations audacieuses issues de diverses régions du monde, souvent rares et inédites, Égypte, Équateur, Rwanda, Ouzbékistan, mais aussi d’Ukraine, du Chili et de Chine, outre l’Europe, bien sûr.
A chaque édition, Révélations met à l’honneur une pièce unique, emblème de cette étonnante Biennale à l’exceptionnel niveau esthétique. C’est l’œuvre de la créatrice japonaise Kuniko Maeda qui a été sélectionnée pour illustrer cette sixième Biennale. Mêlant découpe de papier, peinture acrylique et Kakishibu (laque de tanin de kakis non mûrs utilisée pour la teinture du textile, du papier et du bois au Japon), la créatrice crée des formes aériennes aux couleurs irisées, imaginées et dessinées au préalable, qu’elle suspend à des fils transparents et qu’elle laisse voltiger.
Un Prix « Jeune création » récompense chaque année une nouvelle génération de talents. Ainsi la céramiste Siqou, lauréate 2022, après une résidence dans le Grand Nord, centre son travail de la porcelaine sur des matériaux originaux, comme des peaux d’animaux, et présente des « Vases-Fourrure », cherchant à reproduire la douceur du pelage animal avec de la porcelaine.
En prime, un programme de conférences, de ventes aux enchères, d’ateliers d’enfants ainsi qu’un Hors-les-Murs, enrichissent la Biennale.
A contre-courant de la vision économique favorisant la production de masse et le jetable, les métiers d’art sont ici les garants d’une vision d’une société autre, en quelque sorte un modèle de développement durable, avec un fort engagement écologique et la transmission sensible de gestes précieux et de haut savoir-faire. Le public adhère, comme en témoigne l’intérêt pour le grand chantier de Notre-Dame et ses exceptionnels restaurateurs et Compagnons. Chez les jeunes, sous l’effet des problèmes environnementaux croissants se manifeste un regain d’intérêt très bienvenu pour ces beaux métiers manuels. Les salles sont immenses et chaque créateur dispose d’un espace conséquent.
En Une : Cedrick Mizero – Banquet Rwanda – ©AlexGallosi
Biennale Internationale Métiers d’Art et Création
Grand Palais Éphémère – Paris
