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On en parle

Questionnite et déconstruction

Nicole Esterolle, le 12 juin 2022

La remise en question et la déconstruction des modèles et des valeurs ont inspiré la pensée et l’action institutionnelle et marchande depuis maintenant quatre décennies…

Une remise en question systématique, centrale, invasive, consubstantielle, obsessionnelle et, convenons-en, tenant du pathologique… Comme une maladie à dispersion virale, que l’on pourrait appeler la “questionnite” ou “questionnitose du contemporainiste en art”.

Une remise en question massives des modèles, des repères des codes établis, des valeurs bourgeoises, tant esthétiques, éthiques que juridiques. Une subversion-déconstruction généralisée de l’écosystème naturel et historique de l’art, au nom d’une indispensable libération de la créativité artistique et du progrès de la pensée.

Le résultat, c’est qu’après 40 ans de ce totalitarisme d’Etat d’une crétinerie hallucinante, les collections publiques sont bourrées à 90% d’œuvres conceptualo-bidulaire férocement questionnatoires, et que ces mêmes sortes de grotesqueries, telles que celles d’Hirst ou de Koons, atteignent des prix monstrueux sur le marché spéculatif international.

Le résultat, c’est une quantité de galeries prospectives détruites et la quasi-totalité des vrais créateurs disqualifiés et paupérisés.

Alors, bravo Messieurs les progressistes en art ! Vous pouvez être contents de votre travail. Votre collusion avec le grand capital vous a permis cette victoire totale sur le sens et la vie ! Savourez votre triomphe absolu sur le champ de ruines que vous avez créé… Encore bravo ! Vous êtes au moins aussi performants que Poutine sur le Donbass !

Quelques exemples d’artistes “questionneurs” (Les textes ci-dessous sont extraits de divers communiqués de presse. ndrl)  
Claude Rutault “L’enjeu de son travail est donc celui d’un questionnement des conditions d’apparition de la peinture dans l’espace social, beaucoup plus que de déterminer un protocole de création des œuvres à l’aide de concepts.”
Eric Hattan Qu’il s’agisse de l’espace urbain ou de celui d’un centre d’art, chaque situation est l’occasion d’un déplacement, d’un décentrement du regard, et d’une mise en question du sens donné.
Laurent PerbosToujours confrontées aux problématiques de formes, les productions de Laurent Perbos questionnent les potentialités sensibles et poétiques des objets issus de notre quotidien.”  
Hubert DupratL’œuvre d’Hubert Duprat prend sa source dans un questionnement critique des modalités de la création des objets d’art.