Il a des centaines d’exemples de ce parasitage, qui ont lieu, sur les châteaux, les monuments historiques, les églises, les chapelles, les sites classés, les musées, les places publiques, les ports, les bords de mer, etc., de la façon la plus impudente et odieuse… mais qui plait, semble-t-il, à cette petite frange des maso-cultureux « éveillés » et branchés modernité.
Voici 11 exemples édifiants :
1 – Madame Tabouret dialogue avec Violet le Duc
Il fallu batailler dur pour que Notre-Dame de Paris échappe au « geste contemporain » des Buren, Othoniel, etc. Il a seulement fallu concéder à la galerie financière Perrotin l’intervention de la petite Tabouret, sa protégée.
2 – Madame Calle dialogue avec Picasso au musée de celui-ci dont elle a fait déplacer les œuvres dans les caves.
3 – Madame Calle, (encore elle !) dialogue avec l’art brut. Cela s‘est passé à la galerie d’art brut financier Christian Berst. La plasticienne conceptualo-posturale internationale Sophie Calle a été invitée à échanger avec les œuvres d’art brut de la collection de ladite galerie.
4 – La manifestation « Bienvenue » permet à l’art contemporain de dialoguer avec sept monuments nationaux. Jusqu’au printemps 2026, cette opération invite la création contemporaine au cœur de sept monuments emblématiques du patrimoine français. Ce projet, né du partenariat entre le Centre national des arts plastiques (Cnap) et le Centre des monuments nationaux (CMN), permet de tisser un dialogue inédit entre des œuvres contemporaines et l’histoire et l’architecture des monuments qui les accueillent.
5 – À la Tour de la Chaîne de la Rochelle, c’est Tania Mouraud qui dialogue avec les baleines dans le cadre de cette opération « Bienvenue ».
6 – Le Palais du Facteur Cheval a échappé de peu à Claude Lévêque
Il y a six ans, y était en effet prévue une installation intitulée « Le Palais des Fées » et «permettre à ce grand artiste de concevoir un parcours émotionnel et sensitif qui faisait écho à la vie du facteur Cheval. » nous précisait gaillardement le conservateur de lieu… Mais entre-temps on n’y a pas échappé aux verroteries invasives d’Othoniel.
7 – Au Château de Rochechouart , dans la Vienne
Cet édifice à haute valeur patrimoniale a été l’un des premiers à subir ce type de dialogue-parasitage, au début des années 80, à être réquisitionné par l’art contemporain, qui arrivait en force avec le lumineux Jack Lang.
8 – L’in situ burénien sur la Place du Palais Royal
Celui qui a poussé le plus loin cette pratique du dialogue-parasitage, c’est bien le plasticien français de renommée internationale Daniel Buren, avec son concept passe-partout de l’« in situ ».
Des œuvres « in situ » d’autant plus terrifiantes qu’elles sont en béton indestructible et acquièrent la même valeur patrimoniale que celle des blockhaus du mur de l’Atlantique… à cette différence près que les blockhaus sont éloignées en bord de mer, alors que les grossièretés bétonnées buréniennes sont imposées à tout le monde au centre des villes.
Il faudra un jour faire le recensement complet des centaines de lieux patrimoniaux parasités, ravagés, défigurés à jamais par cette figure majeure de la contemporanéité en art.
9 – Jeff Koons fut invité au MUCEM pour dialoguer avec les œuvres du Musée des arts et Traditions Populaires.
10 – Cattelan au Centre Pompidou-Metz
Quand on voit le « dialogue » ainsi installé, entre les oeuvres à haute valeur patrimoniale de la collection du musée et la banane scotchée et autre atrocités de l’ « artiste virtuose du foutage de gueule mondialement connu » Maurizio Cattelan, on pense qu’il s’agit là du dernier spasme d’un appareil institutionnel pourri jusqu’à l’os par un demi siècle d’effets conjugués de la grossièreté, du cynisme, de barbarie intellectuelle, de l’imbécilité crasse, de l’ignorance, du délire déconstructif, de l’ignorance et du mépris de l’art, caractérisant les tenants de cet appareil… payé par nos impôts.
Le spectaculaire, l’obscène, la provocation, se conjuguent ici, pour une efficacité médiatique maximum et booster ainsi une fréquentation du musée de plus en plus misérable (un nombre moyen de visiteurs quotidien bien inférieur au nombre d’employés…)
11 – Un bidule en fil de fer barbelé du décolonialiste Abdessemed placé par Aillagon et son ami Pinault à côté du retable sacré d’Issenheim, pour commémorer le cinquantenaire de celui-ci.