De fins blocs d’espace peint, fragiles comme une peau d’univers, ou comme un parchemin d’âme intemporelle, s’étreignent et font naissance d’un monde animé, métamorphique et tout secoué d’infimes cicatrices d’humanité.
Charnelles, méditatives et vives, les couleurs tissent un insondable découpé en tranches sensibles et sensuelles. Parfois, pudiques et décantées, de subtiles valeurs de gris, comme éclairées du dedans, fragmentent l’étendue. On dirait des reliefs de lumière.
En sidérante verticalité mouvante, les espaces se pénètrent en picturale extase, tandis qu’une souveraine et secrète sensualité anime l’œuvre tout entière. Pierre Souchaud s’est débarrassé de tout, sinon de l’essentiel. Instable chorégraphie d’immensité. Éros diffus et cosmique.
Pierre Souchaud partage l’espace de la galerie lyonnaise avec Claire Roger et ses somptueuses céramiques, à la fois sculptures et peintures. L’art ouvert, pluriel et voyageur, de Claire Roger, en jaillissants volumes, fait écho à la plénitude évidée du premier. Duelle et forte exposition.
Jusqu’au 14 novembre 2021
Claire Roger et Pierre Souchaud
Galerie Imag’In – Lyon 1er
En Une : Lever de soleil – 81×65 cm
