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On en parle

Ludwika Ogorzelec

Christian Noorbergen, le 6 juin 2025

Ludwika Ogorzelec, formidable créatrice, dessine et sculpte le vécu de notre univers, et l’espace ouvert de notre humanité est son territoire de création. Pionnière absolue dans son art de somptueuse féérie tissée, et présente partout dans le monde, elle envoûte les étendues habitées et les espaces évidés de pure nature. Elle partage son temps entre la Pologne, son pays natal, et la France, où elle a un atelier, son vingt-septième ! « La Suède, la Corée du Sud, le Viêt-Nam, la Pologne et le Japon… sont le théâtre de ses nombreuses et sublimes réalisations » écrit Mylène Vignon. On comprend que l’extrême finesse de ses créations quasi arachnéennes touche à cœur la sensibilité asiatique. 

Busan the breath of the sea 3 – 2015

Vagabonde et citoyenne de notre humanité fragile, Ludwika Orgozolec parcourt la terre entière à la recherche de lieux qu’elle sait magnifier et magifier. Souvent copiée, voire plagiée, mais chef de file de son art unique, majestueux et enciellé, elle crée des liens d’âme et de pure transparence. Elle scénographie l’étendue et la rend habitable : « J’aide l’œil à percevoir l’espace. Je le cristallise et le redéfinis pour inviter les gens à être bien dedans ». En forêt, elle relie les arbres. En ville, elle relie les bâtiments. En mer elle relie l’eau à la roche. Lignes infinies en entrelacs d’immensité. Et toujours dans le respect absolu du lieu : « l’espace devient ma sculpture ». 

2011 – Exeter

Peu d’influences extérieures chez elle, sinon celle de Jerzy Grotowski, formidable réformateur polonais du théâtre du XXe siècle. Elle a participé aux tournées du maître, travaillant sur et avec les spectateurs, et son public ne cesse de l’habiter. Il s’agit toujours et encore de « toucher les émotions premières, et de faire un monde plus beau qu’il ne l’est ». Pour elle, l’artiste, au-delà de son ego, est un militant de l’altérité…

1997 – Bar le Duc

Parfois de taille réduite, voire infime, mais souvent gigantesques, mais toujours arachnéennes et quasi immatérielles, les fluides sculptures tissées de Ludwika Ogorzelec servent à vivre mieux notre présent. Par elle, le monde se voit tout autrement, débarrassé d’une technicité autoritaire et d’un habitat souvent desséché et utilitaire. Elle dessille à vif les regards. Généreuse et altruiste, elle ne crée que dans et pour la rencontre des êtres, et des éléments du ciel et de la terre. Elle invente seule et réalise des rêves pour tous. Il y a du chamanisme archaïque en elle, et du démiurge bienfaisant. 

Art ductile de plénitude agissante et de majesté heureuse.

En Une : The thought freed – 2015

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