Les œuvres de Leonardo Drew font appel à toutes sortes de matériaux bruts, bois, verre, plâtre, sable, assemblés en compositions murales de dimensions variables, toutes différentes et originales.
Étranges reliquaires abstraits très subtilement agencés et de forte présence. En point commun, la réutilisation de matériaux pauvres transformés par un minutieux travail de mise en harmonie. Les bouts de bois calcinés voisinent avec des ardoises concassées, les plâtras et gravats réduits en poussière sont délicatement colorés, des motifs apparaissent çà et là : cercles, mosaïques, reliefs, voire bas-reliefs.
En général sur fond noir, l’assemblage hétéroclite mute en une composition ordonnée et visuellement d’un impact impressionnant.
Ubiquity, créée in situ dans l’élégant espace du premier étage de la galerie Lelong, est une installation monumentale “explosée”, à même le sol et sur un mur. Fascinant chaos porteur de vies abandonnées. Fin de civilisation ? On peut déambuler parmi ces reliques brisées, voire les toucher.
Subtile chromatique d’ensemble dans une abstraction où la multiplicité des objets s’organise en un ensemble cohérent porteur de sens. “L’adaptabilité de l’œuvre, c’est sa vie même”, explique l’artiste, dont l’éventail créatif se réinvente sans fin.
Leonardo Drew est né en Floride en 1961, il vit entre New-York et le Texas, son travail est reconnu depuis quelque 30 ans et figure dans de nombreuses collections publiques, dont le MoMA, ou la Tate de Londres.
Jusqu’au 13 juillet 2024
Galerie Lelong – Paris 8ème
En Une : L. Drew Portrait – 2024 – © Galerie Lelong&Co
