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On en parle

Le Printemps d’Egregore

Christian Noorbergen, le 22 avril 2025

Haut lieu d’art

Oubli des lieux installés, fabriqués, assurés, rassurants, froids, branchés, et trop ou trop peu fréquentés… Que la Galerie Égrégore, installée en pleine nature à l’ombre d’un joli département, le Lot et Garonne, soit l’une des plus accomplies de France, et mérite, parmi d’autres sites étonnants, une grande visite, le choc véritable est ailleurs. Quelque chose de grand et d’intemporel existe là. Jean Guérard, maître des lieux, est aux manettes.

Jean Guérard – Dans une des salles de la galerie

L’actuelle exposition montre 9 belles pointures jusqu’au 1er juin 2025, de Faezeh Afchary-Kord, subtil plasticienne-sculptrice, à Patrick Jannin, maître en féérique animalité, de Serge Goacolou, sculpteur d’étonnante abrupte densité, à Véronique Gerbaud-Lambert, créatrices d’oniriques et féériques paysages d’une impressionnante subtilité.

Khylvyh – Curiousthing – 100×70 cm

On apprécie encore Valérie Honnart aux rougeoyantes majestés proches d’une aventureuse abstraction, les somptueux corps enchevêtrés du photographe Alain Rivière, les peintures lunaires, décalées et inventives de Khylvyh, amoureux de l’Île de Pâques et des confins de l’imaginaire.

La brûlante peinture d’Élisabeth Sandillon, faites de charge tellurique et d’éruptions chromatiques impressionne au profond. Art aigu de haute tension. Intemporelles, fascinantes, mythiques et fantasmées, les charnelles sculptures de Daniel Chanson sacrent une féminité souveraine, lointaine et magicienne. Ses créatures magnifiées sont issues du féminin de l’eau et des profondeurs archaïques des cultures du monde.

Daniel Chanson – Sans titre

La Galerie Égregore est plus qu’un haut lieu d’art. L’art le plus ouvert, riche, vivant et pluriel, a trouvé sa demeure, par la puissance d’un habitat historique, d’un ancrage en nature respectée et d’une volonté incarnée. Ceux qu’on appelle par commodité des artistes le sont ici dans leur vérité nue et leur profondeur humaine. Et le lieu est à leur hauteur, il ne les écrase pas du poids de sa grandeur et de son passé. Il accompagne… Autour des bâtiments, anciens et habités, des hectares de nature préservée, et de nombreuses sculptures pérennes, dont celles de Rémy Trotereau.

En Une : Patrick Jannin – Eloge de la paresse – 100×73 cm

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