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On en parle

Le pouvoir de l’intime

Aralya, le 22 juillet 2021

Entre une “pure“ œuvre d’art et l’incalculable nombre de photographies prises chaque jour dans le monde, infinies sont les nuances et les ambiguïtés. Les différences, naguère constatées entre peinture et photographie, n’existent plus, et le registre plastique ouvert par les créateurs photographes est sans limite. Et dans un monde qui va trop vite, la photographie devient une mémoire implacable et vitale.  Naguère centrée sur les portraits puis sur les dehors de la réalité, les paysages, la photographie aborde les rivages cachés de l’intime. Plus que tout autre forme d’art, la création photographique permet ce partage… L’artiste est d’abord celui qui prend ses distances avec la séduction des apparences, et les surfaces de la modernité. Ce qui rend la création photographique, paradoxalement, plus difficile.

“Le pouvoir de l’intime” est écrit par Christine Delory-Momberger, universitaire et photographe, et par Valentin Bardawil, co-fondateur de Photo-Doc Lab, un espace de réflexion et de définition des nouvelles écritures documentaires. Dans cette entreprise expérimentale, il y avait aussi de la part des deux auteurs la volonté de débattre de la place que peut avoir l’intime dans la photographie documentaire, définir son pouvoir agissant et cerner ses ressources en termes de transformation de soi et du monde.  Création photographique et liberté privée s’accompagnent dans un enjeu capital pour l’intégration absolue de la photographie dans la sphère la plus secrète de la conscience.

Le pouvoir de l’intime dans la photographie contemporaine
Auteurs Christine Delory-Momberger et Valentin Bardawil
96 pages – 40 photographies
Editions Arnaud Bizalion – 19,50 €