Marie-France Chevalier fait déferler des vagues de fleurs à la galerie l’Oeil Ecoute. “Mono no aware – la beauté de l’éphémère” concept japonais esthétique et spirituel a été exploré par la peintre entourée dans ce travail par le photographe Christophe Cheron et l’auteure Muriel Carrupt.
“Mono no aware” propose une triple lecture : Nature, puisque Marie-France Chevalier parle de sa terre, de son jardin, de ses fleurs, de son amour pour ce Vercors pourtant si austère. Humaniste, puisqu’autour de cette terre, de ce jardin enchanté s’organisent des oeuvres, un partage, un art de créer à trois. Artistique, puisque ces paysages servent à alimenter une oeuvre de peinture, de photographie, de poèmes.
Marie-France brosse le portrait de cette nature en d’incroyables variations artistiques – tableaux, leporello (Livre accordéon qui tient son nom du valet de Don Juan NDRL), cartons à dessin… créant sur le papier d’imposantes vagues de paysages dans lesquels on se plaît à pénétrer avec enchantement.
Tournesols, iris, herbes folles… l’artiste considère que la beauté éphémère de cette nature correspond à celle de la vie même. C’est donc une sorte de défi pour elle de capturer cette force vitale et de la rendre perenne par le biais de ses créations. Une nature exubérante, à la beauté infinie et fragile, aux parfums si particuliers, vit et se dévoile devant nous dans une énergie, une poésie, une sensibilité uniques.
Avec générosité, Marie-France Chevalier travaille la matière en de subtils reliefs obtenus par un savant mélange de peinture et des végétaux qu’elle écrase, broie… jusqu’à nous en rendre les senteurs. En jouant les effets de transparence sur le superbe papier chinois Wenzhou, elle crée des rythmes de couleurs, des reliefs qui rendent son tableau vivant et vibrant.
Les plantes et les fleurs de Marie-France renaissent chaque année de leur anéantissement de l’hiver. C’est l’éphémère qu’elle traque, un éphémère qui pourtant se répète indéfiniment et qui pour elle est un hymne à la vie… Comme ces tournesols qui passent du soleil à la nuit, de l’été à l’hiver… et dont les graines deviennent nourriture !
Vitalité, passion, liberté, Marie-France “devient sa nature” comme l’a si joliment écrit Muriel Carrupt “Je me peau velouté d’iris. Je me pétale. Tu m’effeuilles”.
Cette exposition nous fait pénétrer dans le jardin secret et intime de Marie-France Chevalier, duquel naît tant de plaisir, d’émotion. Il faut oser passer de l’autre côté du miroir, de l’autre côté du papier pour en comprendre toute l’intensité.
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