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On en parle

Laurie Karp et Esther Segal 

Christian Noorbergen, le 20 mars 2023

Deux artistes à l’extrême présence envoûtent la sensible et fine galerie Terrain Vagh, au cœur de Paris, près de l’Institut du Monde Arabe. Présence plurielle de terre travaillée pour l’une, impact éclairant de somptueuses photographies pour l’autre. La scénographie de l’exposition respecte totalement la singularité des deux créatrices.

Franco-américaine établie en France, Laurie Karp, qui a exposé en 2018 au Musée de la Chasse et de la Nature, crée d’étranges formes décalées, sensuelles et complexes, où le minéral, le végétal, l’animalité, la géométrie anguleuse et le corps humain profond s’étreignent à l’infini, fusion fabuleuse où l’altérité domine.

Laurie Karp – Jeune fille échapant à l’incendie – 16x29x19 cm

Fascination d’une hybridation charnelle et fantastique où l’Éros des confins s’en donne à cœur profond. Saisissant et salutaire dérangement. Voir, c’est voir autrement… Comme une danse créatrice, une énergie vitale se libère.

Esther Segal – L’amoureux

Esther Segal, inventive artiste plurielle, impressionne autant par sa maîtrise éclairée du noir et du blanc, que par l’impact saisissant de ses entités humaines au sein d’une opacité intemporelle et première.

Esther Segal – Série des sables – 100×90 cm

Les personnages à la chromatique solaire qui animent ses sidérantes photographies semblent surgir de notre modernité. Mais leurs relations de gravité plongent à vif dans la nuit des temps, sur fond de paysages nocturnes, tragiques et d’absolue densité. Les mythes qui structurent l’humanité font le territoire de création d’Esther Segal. 

Jusqu’au 8 avril 2023 – Galerie Terrain Vagh- Paris 5ème – www.galerieterrainvagh.com

En Une : Laurie Karp – Devenir alchimiste – 31x31x30 cm