Ce samedi 7 juin, le soleil du Lot-et-Garonne caressait les vieilles pierres de la Galerie Égrégore, à l’occasion du vernissage du Challenge Égregore 2025. Nous y étions, invités à nous immerger dans cette nouvelle édition, un événement qui, chaque année, nous rappelle pourquoi nous aimons tant l’art contemporain. Le thème, inspiré par le vers de Charles Baudelaire « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté », flottait dans l’air, une invitation à un voyage artistique, sensoriel et spirituel.
La Galerie Égrégore, ce n’est pas qu’un lieu, c’est une expérience. Une ancienne étable transformée, où les crèches d’antan deviennent des alcôves pour les œuvres. Autour, un domaine de 27 hectares, un écrin de verdure classé, où des pins parasols et des tilleuls tricentenaires murmurent des histoires d’art. Y venir, c’est déjà une échappée, une déconnexion pour mieux se connecter à la création. Et voir le public faire le déplacement est une preuve manifeste de la vitalité de l’art et du besoin de chacun de soutenir la création d’aujourd’hui.
Au Cœur de la Création : Un Pari Tenace et Inspirant
Derrière ce Challenge, il y a une volonté tenace, celle de Jean Guérard. Son initiative est le moteur de ce bel événement, une lutte pour maintenir allumée la flamme de la création contemporaine. Malgré les défis et la difficulté parfois d’obtenir le soutien nécessaire, le Challenge Égrégore perdure, offrant chaque année une vitrine exceptionnelle à des artistes. C’est ce courage et cette passion que nous tenions à souligner, car ils donnent tout son sens à cette manifestation.
Cette année encore, l’afflux des candidatures a été impressionnant : plus de 140 dossiers reçus de toute l’Europe et d’ailleurs. Un véritable tour de force pour le jury, dont Aralya a eu l’honneur de faire partie, face à la qualité et la diversité des propositions. Choisir seulement neuf artistes pour incarner le thème baudelairien a été un exercice délicat, mais le résultat était là, palpable, vibrant.
Chaque œuvre, comme l’a si justement noté le critique Christian Noorbergen, était une plongée dans la singularité, un remède à la modernité, allant « au bout des possibles de l’œuvre ». On a retrouvé avec joie les paysages telluriques de Dan Barichasse, la finesse chromatique de Thierry Dalat, l’intimité photographique de Vincent Descotils, l’audace sculpturale de Juliette Frescaline, les créatures archaïques de Christian Glace, la volupté de Monch, l’eau envoûtante de Guillaine Querrien, l’effervescence graphique de Stéphanie Sautenet, et les geysers floraux de Johannes Zacherl.
Une exploration collective du « luxe, calme et volupté » à travers des regards uniques !
Le point culminant de ce vernissage fut sans conteste l’annonce des lauréats. Face à la qualité des œuvres présentées et à la difficulté de trancher, le jury a pris une décision pleine de justesse : récompenser deux artistes. Ce sont Thierry Dalat et Guillaine Querrien qui se sont partagé le Prix du Challenge Égrégore 2025, un moment d’émotion partagé par tous les artistes présents et le public. Leur interprétation du thème a su toucher les cœurs et les esprits, confirmant la pertinence de cette initiative.
Mais l’aventure ne s’arrête pas là. L’exposition est ouverte jusqu’en septembre, et c’est là que vous, cher public, entrez en jeu. Vous avez le pouvoir de soutenir la création en votant pour votre artiste favori, qui recevra le Prix du Public. Votre présence, vos votes, sont essentiels pour faire vivre cet événement et encourager ces talents.
Une phrase résume pleinement cette rétrospective : « Oui, ici tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté… À vous d’en profiter et de vivre pleinement ce moment artistique unique. »
Et c’est exactement ce que nous vous invitons à faire. Allez-y, laissez-vous porter, soutenez l’art. Vous en ressortirez le cœur léger et l’âme nourrie !
Jusqu’au 7 septembre 2025
Galerie Égrégore
En Une : Vue parc Égrégore – Sculpture Christian Glace
