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On en parle

La tendresse des paysages

Christian Noorbergen, le 27 août 2020

Superbe voyage en pays-paysage ! Sous le commissariat percutant de Cécile Dufay, les somptueux paysages rêvés de Guillaine Querrien font écho aux fines blancheurs sculptées d’Aurélie Boquien, aux nocturnales subtiles et décalées de Benjamin Défossez, aux verticales fulgurances de Muriel Patarroni et aux étrangetés d’Isabelle Régnier.

Isabelle Régnier – Le Lavandou – Plage de Saint Clair

La nature chez Guillaine Querrien, lumineuse et respirante, voire paradisiaque, semble surgir d’un monde libéré des mauvais relents de la modernité humaine. Toujours enciellée, elle semble en apesanteur, onirique, subtilement extra-terrestre, et même un rien lunaire, tant la plus fine décantation joue son rôle. Dépaysement absolu garanti. Comme jamais vus, les paysages sensualisés de Guillaine Querrien, lyriques, doux et subtilement colorés, respirent royalement.

Guillaine Querrien – Les racines rouges

Celle qui peint, dessine et grave, invente une nature claire, transparente, purifiée, et comme éclairée de l’intérieur. “Actuellement dans ce travail de paysage, je dessine souvent le même lieu – lumières, mouvements d’eaux, couleurs – jusqu’à réussir à voir beaucoup plus que ce que je vois, et mieux comprendre ce qui se passe“. Les choses vues ignorent les traces humaines. La terre retrouve une innocence absolue, presque inquiétante, à force de rêveuse plénitude. La lumière est infinie, et l’univers formel d’une incroyable souplesse. L’œil voyage sans fin dans un monde flottant aux allures parfois asiatiques, en plénitude. 

Benjamin Défossez – Tentative

A découvrir jusqu’au 12 septembre 2020
Galerie Mondapart – Boulogne-Billancourt (92)