L’effervescence vibrante et généreuse est son territoire de création, et l’intensité son image de marque. Jocelyne Hermann Salley intègre et absorbe tous les possibles des signes d’art. De la tache qui accidente la surface à la ligne aventureuse, du mot allusif qui impose sa blancheur à la chromatique tellurique, elle impose une abstraction d’une étonnante tonicité dans la lignée sauvage d’un Georges Mathieu et des grands Américains.
Griffures, coulures, déchirures, éclats, flaques, giclures, tout ce qui vibre et anime l’étendue lui convient à merveille. Elle navigue dans le no man’s land du hors-sens, dans l’extrême compression mentale, et dans les soubassements intimes d’un chaos porteur d’extrême vie. Elle fouille à nu les creux de la création. Art de tension et d’exploration, et plus qu’une jouissance intellectuelle, plutôt la recherche d’une émotion pré-esthétique, dans la plénitude d’un chaos porteur de vie. « D’une libre modernité, ses œuvres émettent des ondes et des scintillements lumineux » écrit Michel Bénard.
La vive peinture de Jocelyne Hermann Salley, exaltée et exaltante, est plurielle, assurée, puissante, et sans limite. Elle ne tente pas de saisir, on la dirait saisie, toute possédée d’une énergie qui viendrait des sources archaïques de l’univers. Son art haletant et acéré surgit d’un magma convulsif où s’affrontent les pulsions farouches, les matières crues, et les gestes qui sauvent.
La peinture, chez elle, est l’espace fendu, ouvert, inouï et broyé, où se joue l’autre pensée, remède à la modernité fatiguée.
Office de Tourisme – Jusqu’au 15 juin 2025
Châlons-en-Champagne
Soins Palliatifs – Du 19 juin au 7 septembre 2025
Hôpital CH de Troyes