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On en parle

J’aime les Arbres

Christian Noorbergen, le 17 mars 2021

L’arbre innombrable est le frère des humains, des racines à la tête et du tronc au squelette. Il éternise le temps de l’homme, et son immobilité rassure, indifférente aux aléas du quotidien.

Gabriela Morawetz – Sans titre – Sérigraphie soie

Comme l’humain, l’arbre garde les traces de son vécu, traces issues directement du sol et de son parcours de vie. Il englobe un vécu considérable, que ce soit celui d’un verger, d’une maison, d’une forêt, voire d’un environnement urbain. La quête de l’arbre est aussi quête spirituelle. L’arbre aussi est mort. Il est donc trace durable du vivant, quand l’arbre fin tend ses bras brisés vers les marches de l’infini.

Denis Brihat – Le cerisier triste

Denis Brihat incante la forêt quand Hans Silvester s’ouvre à l’étendue. Gabriela nage dans ses rêves de nature tandis que Marc Nucera donne seconde vie aux arbres. Chez Ndary Lo, magicien d’outre-vie, on voit des élans verticaux, des êtres-fils qui s’abandonnent à l’errance vitale, dans les racines du grand rêve.

Ndary Lo – Arbres des origines

Jephan de Villiers rêve à vie haute. Il creuse à mains nues des souterrains perdus, et dans les sous-bois désertés du monde, il ouvre un espace d’humaine présence. Et sous les veines des arbres au passé d’outre mémoire, par la paume éclatée de notre écorce, par les ailes cachées de sa nuit, Jephan de Villiers façonne des rêves inouïs de vivante matière.

Jephan de Villiers

Patricia Dupuy et Bernard Soria, avec leurs belles éditions du Renard Pâle, savent admirablement relier les textes des auteurs concernés avec les œuvres des artistes exposés.

Jusqu’au 2O juillet 2021
Galerie Retour De Voyage – L’Isle-sur-la-Sorgue (84)