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On en parle

Gwendoline Perrigueux “se pose plus largement la question du plaisir, y compris sexuel”.

Nicole Esterolle, le 28 décembre 2023

Elle nous déclare sans ambages :

Je suis attirée, non par ce qui brille, mais par ce que l’on fait briller par son intérieur. Je construis mes pièces de manière très intuitive. Comme des sortes de préliminaires, je procède en explorant ce qui se passe quand je place un objet dans un autre, observant si cela peut aller un peu plus loin. Une manière de m’essayer à des choses que je ne vais pas forcément maîtriser, d’accéder à un inconnu qui nécessite une forme de lâcher prise qui pour moi se traduit par l’épreuve d’une tension. Une boutonnière tendue au maximum entre deux tiges de métal vissées à fleur du mur, est l’expression de cette expérimentation.
La tension s’exprime par ce pont entre deux matières et par le rapport physique qui s’instaure entre elles. Même pour les pièces en métal, le but est de créer des œuvres sensuelles, de faire vibrer les matériaux quand ils se rencontrent. Je privilégie, à l’approche théorique, l’expérience sensible de l’événement : comment nous nous rassemblons, comment nous faisons corps. Après m’être intéressée à l’idée même de fête au travers de différentes installations et expositions, je me pose plus largement la question du plaisir, y compris sexuel.…Ben voyons Ginette !

Ses œuvres sont  à la Galerie Eric Mouchet-Paris.