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RICHARD LAILLIER

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Du 17 mars 2016 au 3 avril 2016

À retrouver à Point Rouge Gallery
21 rue Carnot
13210 Saint Rémy de Provence
France

www.pointrougegallery.com
04 90 21 19 61

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RICHARD LAILLIER

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POINT ROUGE GALLERY

Du 17 mars au 3 avril 2016

PARIS 11ème

 

 

RICHARD LAILLIER

De pierre, de bois et de cendre

«  … Et celle qui pensait Narcisse plus qu’elle même, dans quoi se reflète-t-elle désormais ?

Il faudrait remonter le cours de l’ombre jusqu’à la lumière ; elle s’est fondue dans les interstices, sous les pierres, effacée dans les murs, sans plus d’image, en dernier souvenir, en évasion.

La lumière est une chose que l’ombre sait de naissance, l’illusion en serait de croire qu’elle est née avant l’ombre et qu’elle puisse la générer.

A cette illusion il me plaît de penser qu’elle est des ténèbres comme on est de nulle part et, en ce sens, il conviendrait alors de parler de lumière comme les penseurs anciens ont parlé de l’amour, c’est à dire de n’en point parler en langue vulgaire mais en langue savante, aborder la lumière par un langage chois, ciselé, travaillé de telle sorte qu’il serait alors à la mesure de la pensée transmise, de la sensualité ressentie.

La lumière serait-elle une ombre claire, une ombre d’exception ?

De l’ombre tout naît et à ce moment il convient de distinguer l’ombre en son sens générique et les ombres.

Que reste-t-il de la vision après que celle-ci est survenue ? Quel est le moment de l’oubli, celui de la trace qui nous permet de repenser la vision ? Que penser des ténèbres au sortir de la nuit et que des cendres seules, comme trace, attestent de l’oubli et des lumières éteintes ?

Nous vivons hors des nuits, nous y posons des lampes et nous divisons l’ombre, la collons à chaque autre et jusqu’à un tel point que nous cherchons encore et sans cesse celle ou celui dont elle serait absente.

Gris de la cendre dont seules sont faites les ombres, incapables de noir.

Quelle mémoire aurons-nous si la cendre s’éteint, si la trace ne transfigure plus l’oubli ?

Sans lumière à oublier

Sans trace à révéler

Peut-être est-ce là le sens de la lumière que d’être la mémoire des ténèbres et que chaque ombre dût être rassemblée.

La révélation de la lumière serait alors la destruction du calme de l’ombre, de son apesanteur grise, sombre, noire.

Mais nous laissons les ombres de côté … »

Richard Laillier – Mars 2016

 

 

 

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