Du 16 novembre 2017 au 16 décembre 2017
À retrouver à GALERIE MINGEI JAPANESE ARTS
5 rue Visconti - 75006 PARIS -
FRANCE
www.mingei-arts-gallery.com
+33 (0)1 56 81 61 51
NAGAKURA KEN’ICHI
GALERIE MINGEI JAPANESE ARTS
Du 16 novembre au 16 décembre 2017
PARIS 6ème
NAGAKURA KEN’ICHI
La galerie Mingei est honorée de présenter la première exposition solo en Europe de l’artiste japonais Nagakura Ken’ichi. Dans le monde de l’art du bambou et de la tradition de l’arrangement floral ikebana pour la cérémonie du thé, l’oeuvre de Nagakura est unique et incomparable. Son respect de la tradition, et du « fonctionnel » pour nombre de ses créations, n’est pourtant pas un frein à une approche sculpturale délibérément contemporaine. Libéré de techniques exigeantes et de schémas académiques de tressage développés par les maîtres vanniers japonais depuis le milieu du 19ème siècle, Nagakura produit une oeuvre organique, à la limite du vivant, au plus près de son média principal : le bambou.
Tel un démiurge, il mêle la matière organique, bambou, rotin et jus de kaki au minéral, argile et poudre de pierre à polir, puis ressuscite des fragments de bois flotté récoltés sur les plages du Honshu en leur donnant une nouvelle vie par la fonction. L’artiste Nagakura donne alors forme à un univers sublimant la nature, sans frontière entre le vivant et l’inorganique, l’un et l’autre fusionnant pour donner naissance à un monde aux frontières du rêve.
Son oeuvre est une expérience quasi-mystique, elle fait l’éloge de la nature, de sa beauté et de sa complexité. L’art de Nagakura est porteur de nouvelles valeurs, il est un retour aux sources du vivant, et est vecteur de changement en nous interpellant sur notre propre condition, sur notre environnement en voie d’anéantissement par l’Homme. Rares sont les artistes dans ce domaine à poser aussi clairement les enjeux par la forme et la matière.
Nagakura Ken’ichi est né en 1952 à Shizuoka, et débuta sa vie professionnelle dans la teinture de kimonos. Puis, avec son grand-père, grossiste en bambou, il passa trois ans à débiter et à calibrer des tiges de cette incroyable graminée au chaume creux et lignifié qu’il commence bientôt à triturer, à tresser, à tisser et à lui amalgamer argile et poudre minérale. Pour ses trente ans, une galerie d’art contemporain au Japon lui offre sa première exposition solo. Alors qu’il n’est affilié à aucune guilde d’artiste ou à l’une des nombreuses organisations d’art décoratif – comme la plupart des « artistes-artisans » au Japon – il est le premier et surprenant récipiendaire du prestigieux Llyod Cotsen Bamboo Prize en 2000. Des dizaines d’expositions aux Etats-Unis – où de nombreuses collections publiques et privées abritent ses oeuvres – ont couronné une Création sans équivalent dans le petit monde de l’art du bambou.
Un catalogue, avec les photographies des oeuvres prises par l’artiste japonais Tadayuki Minamoto, accompagnera l’exposition.