« Son nom d’artiste est en soi un jeu de pistes à même de nous faire voyager à travers les continents, les civilisations, les cultures et les mythes. «L’Atlas» combine trois éléments: Atlas, Titan issu de la mythologie grecque, fut condamné par Zeus à (sup)porter éternellement le poids des cieux; quant au L’, il renvoie d’une part au dieu de la création dans la mythologie proche-orientale, d’autre part à «l’Unique Trait de pinceau», règle d’or de la calligraphie chinoise et «origine de toutes choses» (Shitao). En si peu de mots, «L’Atlas» en dit long sur la dimension syncrétique et la portée universelle de l’œuvre de son géniteur éponyme.

Loin de porter le ciel sur ses épaules, L’Atlas, héros d’une mythologie contemporaine ancrée dans l’art et dans la cité, foule le monde d’un pas leste et inspiré. Nourri par l’énergie de la ville depuis toujours, il n’en est pas pour autant un “simple” artiste urbain. Si elle en est profondément imprégnée, sa pratique va bien au-delà de ce que l’on nomme communément le “street art”. Elle constitue davantage le point d’intersection, voire la zone de confluence entre graffiti, graphisme, photographie, calligraphie, peinture, sculpture, architecture, … Un éventail de disciplines artistiques associées entre elles, qui rendent l’œuvre de l’artiste à la fois complexe et captivante. »