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COSTE – GENTIT – LEMIEGRE

COSTE – GENTIT – LEMIEGRE

Du 11 septembre 2014 au 11 octobre 2014

À retrouver à GALERIE LA RALENTIE
22-24 rue de la Fontaine au Roi
75011 Paris
France

www.galerielaralentie.com
01 47 00 32 24

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COSTE – GENTIT – LEMIEGRE

GALERIE LA RALENTIE Arrow Right

GALERIE LA RALENTIE

Du 11 septembre au 11 octobre 2014

PARIS 11ème

 

 

Christine COSTE

Christine Coste […] travaille […] à parts égales le dessin et la matière, expose les deux types de travaux, simultanément ou séparément, et est respectée pour ces deux modes d’expression. Récemment, [elle] a pu exposer aux Musées de Sarreguemines une installation (Eroscopie) composée de dessins accrochés au mur (parcelles d’anatomie sérigraphiées sur des médaillons en porcelaine) et rattachés par des liens en caoutchouc à une sculpture ancrée au sol, façon stéthoscope géant. Dessin, graphisme et terre ; les trois matières marchent ensemble et sont au service d’une mise en espace. “Dessin et sculpture sont des territoires d’inspiration réciproque”, explique-t-elle. […] Il faut reconnaître au dessin cette capacité à s’imposer quand plus aucune autre création plastique n’est à priori possible. Le dessin incarne l’absolue économie de moyens. Pendant près de deux ans, Christine Coste, privée d’atelier où travailler la terre, égrena les jours en dessinant beaucoup. Au bout de neuf mois, elle accoucha même d’une série motivée par l’obligation de réaliser un dessin A3 chaque jour. Le bébé : une exposition de 275 dessins. […] Ces dessins, ces croquis incarnent plus que le reste du travail la part intime de la création. Ignorer les rudiments techniques de dessin peut intimider et susciter une illégitimité à le montrer. Christine Coste dit être parvenue à évacuer cette crainte liée au regard des autres au profit d’une écriture personnelle. Ses dessins traitent de l’intériorité des corps, des conflits et des blessures morales qui en découlent. Puissamment organiques, ils ont pour objet de provoquer une approche tactile chez le spectateur.

/ Stéphanie Le Follic-Hadida Du dessin à l’oeuvre – Ateliers d’Art – mai juin 2013

 

Daphné GENTIT

Pénétrer dans l’atelier de Daphné Gentit est une expérience similaire à la lecture de certains auteurs à l’imaginaire singulier, oblique profond et obscur comme Artaud ou Michaux..On en sort imprégné. Il y a d’abord le support; papier, photo, tissus, plâtre. L’artiste y a imprégné la marque de son intensité, y a ancré sa gravité. A la surface s’oppose un abîme: dessiner et gratter la surface pour entrevoir les viscères de la matière. Mots écorchés vifs et sublimes. Tatouer la peau du livre. Creuse infime, infiniment. Creuse pour révéler l’atôme, pour percer les mystères de la matière. Coupe, teinte, tresse, rase, marque le signe de ton passage sur cette terre. Toute surface porte la griffe de ton oeil acéré, toi, tigresse, louve, sorcière spirituelle, lumière noire dans les ténébres du plâtre troublant cosmos. A la bougie d’une chambre noire, rituel au dessus de l’autel de chair qui porte le sceau d’un amour à jamais, encore sous le feu cuisant de sa marque dans la chair ce message troublant Amami. Tour de Babel de doigts dressés en prière, sur ta table d’opération tu transformes la matière, patience religieuse, amante frénétique. Toujours tu te mets en scène, masquée, transfigurée. A la limite ta peau les os, dans la nuit de tes mystères, dansent, charmeuse de serpent.

/ Leyla Goormaghtigh

 

Florence LEMIEGRE

Il serait erroné de tenir les pavés qui portent les oeuvres de Florence pour ces socles dont il est commun d’équiper certains objets à seule fin de les maintenir érigés. Ces pavés entretiennent avec le sujet qu’ils lestent, qu’ils abritent ou supportent, les vibrants échanges d’une ineffable intimité. Nonobstant leur apparente inertie, ils sont partie prenante et agissante, ô combien de l’oeuvre. Ils en sont la genèse, la chrysalide, comme une concrétion placentaire dont le sujet ne saurait, pas plus qu’il ne souhaiterait, se défaire. Pareils de nature, ils se sustentent des mêmes sucs et nous leur devons une égale attention. C’est cet “ancrage” qui donne son poids aux attitudes des acteurs et confère le sérieux à leurs intentions. D’autres oeuvres de Florence, dépourvues de ces pavés-socles, peuvent donner à penser qu’elles en sont amputées. Est-ce par hasard qu’une série d’entre elles a pour thème le “cri” qui peut exprimer la douleur ou, dans la volupté, l’évasion ? Il en va cependant, tout autrement d’une série, qui empruntant aux formes des totons ou des akènes et s’éloignant ainsi de toutes assimilations anthropomorphes, s’est libérée de ce qui n’aurait plus été pour elle qu’une contrainte. Avec une apparente légèreté, Florence sème, à la gribouillette, élégance, ferveur, humour et tendresse comme d’aucuns s’aiment d’amour.

/ Ronan-Jim Sévellec Artiste plasticien, le 23 janvier 2014

 

 

 

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