
Du 7 avril 2016 au 23 avril 2016
À retrouver à Point Rouge Gallery
21 rue Carnot
13210 Saint Rémy de Provence
France
www.pointrougegallery.com
04 90 21 19 61
ALAIN JACQUES LEVRIER MUSSAT
POINT ROUGE GALLERY
Du 7 au 23 avril 2016
PARIS 11ème
ALAIN JACQUES LEVRIER MUSSAT
LES LUMIERES DU BLEU
Face ou dans le bleu, je ne développe aucun lyrisme, je ne m’abandonne à aucune mystique.
J’admets simplement une obsession pour une lumière et l’évidence d’une esthétique répondant à la fulgurance d’une vision : Ce n’est ni celle du ciel ni celle de la mer. C’est le constat de la propriété concrète d’un pigment dont la densité est si forte qu’il en émane une iridescence lumineuse.
Si le bleu «n’a pas de dimension, s’il est hors de toute dimension », comme le déclarait Yves Klein, seule la mémoire peut le contenir et lui donner une forme.
Henri Bergson considère que l’immanence perceptive est le propre de l’œil et que la pensée permet de donner une structure à la vision. Dans la « phénoménologie de la perception », Maurice Merleau-Ponty admet son impuissance à posséder le bleu du ciel en pensée. Pour qu’il cesse d’être une « perception visuelle », il doit devenir un « monde », une construction.
Suivant cet enseignement, mon schéma ne peut que suivre le principe d’une équation. Le carré bleu est l’inconnue permanente. La matérialité des livres, les textes, les mots, leur scripturalité, les consciences poétiques passagères sont autant de variables, de possibilités de le matérialiser, d’en faire un espace-temps, donc de développer une écriture.
Les «compositions» qui découlent de ma démarche s’appuient systématiquement sur des variations de textes et sur une dissection du livre considéré comme objet.
Si le bleu peut être considéré comme un terrain de recherche et d’expériences, les ouvrages constituent les moyens concrets d’approfondissement du «sujet». Dans cette confrontation étroite, il est d’abord question de temps et de mémoire.
Alain-Jacques Lévrier-Mussat