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On en parle

Ewa Dabrowska art d’élan, art d’humanité

Christian Noorbergen, le 2 avril 2020

Intemporelle, la sculpture d’Ewa Dabrowska, née d’un père lui aussi sculpteur, fait corps avec l’étendue, et jamais ne l’agresse ou la pourfend. Elle ignore l’angle qui blesse, et la courbe embrassante est sa demeure. Artiste libérée de la prison de l’ego, elle essentialise les formes en un superbe alphabet d’univers, archétypique, dépouillé et aventureux. En fusion dynamique, ascensionnelle, et quasi sacrale.

In Vino Veritas

Ses œuvres élancées sont des stèles épurées, des repères d’âme, et des élans
vers les hauteurs. L’omniprésence du corps, universel et sans frontière, masculin, féminin, ou corps-couple, impose une dimension existentielle constante, archaïque et tendue. Jamais le corps ne s’éparpille. Les bras s’unissent et serrent la chair vive, et le corps-source, ainsi densifié, s’abandonne aux sereines jouissances de la verticalité. Jamais solitaire, le corps fusionne avec la terre, la vague, et le ciel. Le corps est le point d’orgue du monde, et sa respiration humaine. Jamais écrasé par l’entour, ce corps d’humilité connaît cependant sa fragilité. Sérénité d’un corps solaire au centre d’un cercle qui le protège et qui éclaire. Corps cosmique en élévation, comme en apesanteur.

Porte de civilisation

Les sculptures vives d’Ewa Dabrowska, traversées d’espace, s’ouvrent à ce qui les environne. Ce sont sculptures de seuil et d’oxygène mental qui prennent distance avec les forces mauvaises du monde, et les combattent.

Elles étreignent les énergies passantes. Elles communient. Elles font sagesse.
Ewa Dabrowska, sculpteure, peintre et philosophe, expose toute l’année ou presque dans son atelier-galerie. Son art agissant fait du bien à l’enfant des
rêves et aux fatigues du temps.

Le monde nous appartient

L’œuvre humaine, poussière d’humanité dans le grand tout de l’univers, n’atteint pas l’absolu. Mais tend vers lui.

A découvrir à la Galerie Ewa Dabrowska – Honfleur (14)