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On en parle

Eric Samakh est moins acousticien, qu’artiste arpenteur du temps présent

Nicole Esterolle, le 1 septembre 2023

Ce jeune plasticien en voie d’émergence internationale, aime bien installer d’énormes rochers sur des chemins forestiers ou au bord des ruisseaux… Ou bien des colonnes parallélépipédiques en plâtre dans des salles de châteaux… Ou bien des amas de ronces dans les chapelles… C’est sa façon à lui de dialoguer avec la nature… et voilà ce qu’en dit le très exquis directeur du Centre Pompidou, Bernard Blistène :

L’oeuvre entière d’Erik Samakh naît d’un dialogue constant entre l’homme et la nature. Attentif à ses bruits et à ses sons, à ses couleurs comme à ses différents règnes, il agit en arpenteur. Depuis quelque 25 ans, il capte, enregistre, et restitue dans l’espace du musée ce qui constitue pour lui une véritable matière plastique qu’il installe et diffuse en autant de lieux propres à la découverte. L’espace ambiant, dévolu jusqu’alors au pouvoir des images devient tantôt un “lieu d’écoute”, tantôt un “espace de silence” et transforme notre approche perceptive et perceptible du réel. Mais il intervient aussi dans le paysage et le fait réagir, en y greffant différents instruments de son invention. Erik Samakh n’est pas tant un acousticien qu’un artiste du temps présent, attaché à offrir de possibles expériences et sensations au-delà du visible…Ben voyons Ginette !…

C’est ce même  Erik Samakh qui avait trouvé bon – dans le cadre de la manifestation Art dans les Chapelles – de remplir le chœur de la chapelle de Bignan d’un amas de ronces. Ce tas a été immédiatement détruit par les paroissiens.

La Ligue des droits de l’Homme alerte l’Observatoire pour la liberté de la création pour dénoncer la destruction d’une oeuvre artistique… Gniark ! Gniark !