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On en parle

Du dessin drôle à la drôle de sculpture de Philippe Geluck

Chantal Vérin, le 14 avril 2021

Massives et souples, immédiatement reconnaissables, les monumentales sculptures (2,7 m) en bronze patiné créées par des fondeurs talentueux à partir des petits dessins de Philippe Geluck font un tabac sans nicotine sur les Champs-Élysées.

Philippe Geluck – Tutu et Grominet

L’humour elliptique et décalé, né en Absurdie, de Geluck vient d’un trait enveloppant qui se prête à sa métamorphose en volume. D’autant que chaque pièce sculptée – il ne s’agit pas d’art – est en soi un gag, proche d’un savoureux humour belgo-surréaliste. Souvent la masse dessinée et mise en volume joue de l’apesanteur et se moque d’elle-même.

Philippe Geluck – Flûte à bec

Si Geluck, humoriste belge, ne se prend pas au sérieux (grande et rare qualité de nos jours), et s’il n’a rien à dire (“Je n’ai rien à dire, et je tiens à vous le faire savoir“), il se moque et se moquera du sérieux jusqu’à la fin de son temps.

En ces temps difficiles ces sculptures (réalisées par les fondeurs François Deboucq et Jo Van Geert), une vingtaine, proposent une saisissante bonne humeur, palpable, sensuelle et conviviale.

Philippe Geluck – Le martyre du Chat

L’exposition élyséenne dure jusqu’au 9 juin, le Chat déambulera ensuite dans d’autres villes, puis en Belgique. Les dessins préparatoires sont visibles à la galerie Huberty & Breyne avenue Matignon, ainsi que d’autres sculptures. Confidence terreuse de Geluck : il a “mis en volume le Chat en 1988 pour la première fois dans de la terre glaise“. Il annonce l’ouverture du Musée du Chat et du dessin d’humour pour 2024 à Bruxelles. 

Le Chat déambule en plein air – Champs Elysée – Paris