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On en parle

Disparition de notre ami Eduardo Zamora

Christian Noorbergen, le 16 avril 2023

Eduardo, notre vieil ami, vient de mourir, chez lui, auprès de Françoise, son épouse. Nous pensons et nous penserons beaucoup à elle. Il venait de quitter l’hôpital, après un dur infarctus. On l’espérait guéri, une seconde crise l’a emporté…

Pas d’homme plus drôle, plus vif et plus tonique que ce grand peintre né au Mexique. Étrange destin, étrange hasard : quelques jours auparavant, il exposait, physiquement présent, au Centre Culturel du Mexique, à Paris ! Une très belle exposition, genre rétrospective, riche de quelque 80 pièces, intitulée très justement « Ironies oniriques ».
Très gentil accueil des personnalités mexicaines. Devant un public nombreux, nous avions échangé tous les deux, sur place, en vrais complices, au milieu de ses peintures. Il était apparemment en forme. Peu habitué à parler en public, il s’était lâché, et tout le monde avait apprécié.
Ses grands vieux amis étaient bien là, dont Abraham Hadad, Marc Giai-Miniet, Moreno Pincas ou encore Gregor Podgorski.

Eduardo nous a quittés, et son exposition, quasiment sur ses terres, n’était pas terminée… Le vide qu’il laisse est bien dur. Pas drôle, la vie.

Eduardo Zamora – La main de Dieu – Acrylique sur toile – 2003 – 150×150 cm

Chez Eduardo, au rire communicatif, le goût du terroir de son pays et de l’humanité ne faisait qu’un, dans une sorte de grand rêve où le monstrueux apprivoisé et l’ironie mordante s’étreignaient, sur fond d’amour de l’humanité.

En Une : Eduardo Zamora entouré de ses amis Abraham Hadad (à droite) et Gregor Podgorski (à gauche) à l’Institut Culturel Mexicain – Paris le 14 mars 2023 – photo Gregor Podgorski