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On en parle

De la protection de la propriété morale et intellectuelle des oeuvres d’art

Nicole Esterolle, le 28 septembre 2023

On est bien tous d’accord sur le principe de base : il faut protéger les œuvres d’art, qu’elles soient visuelles, littéraires, musicales, etc., du plagiat et de la reproduction et diffusion sauvage à des fins lucratives… Et il est juste que l’artiste soit rétribué pour toute publication par un tiers à titre lucratif.

Ce principe de fond admis, il n’en reste pas moins que son application reste souvent et de plus en plus problématique.

Voici quelques exemples, parmi quantité d’autres, de situations posant question et nécessitant réflexion : 

  • Avec l’avènement d’internet et la circulation foisonnante et incontrôlable des images sur le web, ce principe est-il aussi facilement applicable et ne faudrait-il pas en changer les procédures
  • Les stupidités de Sandrine Rousseau, amplement répercutées sur tous les médias, ne mériteraient-elles pas quelques protection de la propriété morale et intellectuelle de leur autrice ? et quelque retour en droits d’auteur ?
  • Même question, concernant  l’ample diffusion de l’image de l’œuvre du “Cochon peint avec la bite” du professeur Labelle-Rojoux, de la Villa Arson (Ecole des Beaux-Arts de Nice) : où se situe exactement la substance morale et intellectuelle de la peinture de ce monsieur,  à protéger et objet de droits d’auteur ? Et pourquoi lui donner des droits d’auteur quand cet éminent  professeur de foutage de gueule est déjà grassement rémunéré par l’Etat culturel ?
  • De quelle propriété morale et intellectuelle parle-t-on pour un plasticien auteur d’une œuvre invisible ou qui n’existe pas (comme celle de  Tini Seghal) ?…. ? Il y a d’ailleurs eu récemment un procès en plagiat pour une telle œuvre.
  • Buren peut-il revendiquer la propriété morale et intellectuelle  de tout l’environnement architectural de ses œuvres in situ ? C’est ce qu’il pensait pouvoir faire quand il fit procès au petit éditeur de cartes postales de Lyon, quand celui-ci publia une carte postale de la place de l’Hôtel de Ville, sur laquelle on apercevait deux ou trois poteaux in-situ de l’artiste. Lequel fut tout de même débouté… Nous oserons donc publier ici l’image de ces élégants poteaux sans craindre la ire procédurière burénienne et celle de son équipe de féroces avocats.

En Une : Poteaux de Buren – Place des Terreaux – Lyon 1er