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On en parle

Dan Barichasse ou l’érotique des confins

Christian Noorbergen, le 2 décembre 2019

Les confins des grands lointains, et ceux du dedans les plus infimes, sont l’affaire de Dan Barichasse. En expansion à la fois constante dans le principe de création, et arrêtée en chaque œuvre comme une tache de destin. Comme une tache d’extrême vie, cosmique ou cellulaire, cellulaire et cosmique. “J’aime la poussière, traversée de souffles et de passages“ dit-il.

Une infinie lenteur envoûte au profond ce magma mouvant. Des taches de couleurs toujours traversées d’énergie vive, et de tendance globalement monochrome, installent la mise en abîme d’une valeur dominante. Le monde aqueux des origines fusionnées de la cellule et de l’univers, est omniprésent. Le sens du vide qui oxygène l’œuvre incante chacune de ses peintures et rapproche Dan Barichasse du grand art chinois.

Tondo

Dans les formes qui naissent, au hasard du geste et de la matière, on ne voit
jamais de formes définitives, mais plutôt des envoûtements, de ralentis élans pré-organiques, et d’étranges apparences d’organes. Erotique latente, allusive et souterraine.

Les œuvres de Dan Barichasse ont fait l’objet d’acquisitions du Fonds National d’Art Contemporain, des collections de la Ville de Paris, et d’expositions en France et à l’étranger, notamment en Allemagne, en Espagne et au Québec “Je vis l’œuvre se créant comme un chant d’amour, avec des rituels d’atelier, des approches, des corps à corps. Il y a des voiles qui recouvrent… Cette matière est plutôt de l’anti-matière. J’ai une allergie pour la peinture démonstrative. Je préfère le mystère et les affleurements. J’aime bien le mot emmêlements“. Dan Barichasse

A découvrir jusqu’au 15 décembre 2019
Espace André Malraux – Le Kremlin Bicètre (94)