< retour aux Articles
On en parle

Chroniques 2020 – Biennale des Imaginaires Numériques

Chantal Vérin, le 9 décembre 2020

Le coup d’envoi de « CHRONIQUES », la Biennale des Arts Numériques, dans la métropole d’Aix-Marseille, était bien lancé. Hélas, élan brisé par la Covid ! Nécessité pour les organisateurs, les deux associations pionnières Zinc et Seconde Nature et leurs nombreux partenaires, d’adapter leur programmation, très vaste, aux contraintes sanitaires. Ouverture retardée, expositions montrées en ligne, modifications diverses, mais la résilience et la créativité sont bel et bien présentes.

Fabien Leaustic – Génèse d’un paysage médusé

Après le franc succès de l’édition 2018 sur le thème de la « Lévitation », CHRONIQUES 2020 se construit autour du thème « Éternité ».

Comment l’éternité est-elle traitée par les arts numériques ? Comment les artistes s’emparent-ils du langage numérique ? Comment creusent-ils le paradoxe contemporain de désir d’immortalité et les désastres annoncés des théories fumeuses de l’effondrement ?

Boris Labbe – La chute

Ni technophilie, ni technologie, les artistes arpentent une troisième voie, entre actualité et avenir, dans la proximité de la science-fiction.

« Que voulons-nous faire pousser sur les ruines ? », ou comment faire coexister le prolongement de la vie humaine et l’image de la fin du monde, tel est le paradoxe soulevé par les artistes à la Friche de Mai.

Elisabeth Caravella Howto – Still

« Ghost in the machine » à l’Espace culturel d’Aix, met en parallèle les fantômes auxquels l’on ne croit plus, et le transhumanisme souvent décrié.

Nohlab – Cycle

 Post Growth, au 3Bis F, ancien pavillon de l’hôpital psychiatrique, questionne les notions de progrès et de croissance. 

Cyril Meroni – Advienne

Taïwan, l’île de la technologie, est invitée d’honneur. Le C-LAB, centre d’expérimentation culturelle, présente onze artistes. Leur contribution témoigne de toute la richesse de la culture taïwanaise et du foisonnement de son savoir-faire technologique, soutenu par une conception humaniste des recherches artistico-numériques.

Hui-Yu Su – Future Shock – ©Gregoire_Edouard

La poésie est omniprésente, à l’instar de l’installation de Félicie d’Estienne d’Orves à la Fondation Vasarely. Cette artiste nous avait déjà enchantés avec un coucher de soleil sur Mars, œuvre immersive réalisée à partir d’images de la NASA.

Kyil Khor – Le miroir d’eau – ©David Dronet

Cette fois, l’artiste explore la frontière entre la physique contemporaine de l’atome et le bouddhisme tibétain. « Le miroir d’eau de KYIL KHOR », sur les sonorités vibrantes d’Eliane Radigue, nous projette symboliquement hors du temps.

Jusqu’au 17 janvier 2021 (sauf prolongation)
Aix-en-Provence – Marseille – Avignon – www.chroniques.org