La Villa Datris, fondation privée dédiée à la sculpture contemporaine, existe à L’Isle sur la Sorgue, et superbement à Paris, à l’Espace Monte Cristo. Pour la troisième année consécutive, l’Espace Monte-Cristo présente les nouvelles acquisitions de la Collection Fondation Villa Datris. “Les animaux dans la sculpture contemporaine“ revisite dans une nouvelle scénographie l’exposition qui a réuni plus de 50 000 visiteurs à L’Isle sur la Sorgue, en 2019.
À travers la sélection de 57 sculptures de 29 artistes français et internationaux, elle pose un regard artistique contemporain sur l’animal : de la beauté sauvage à la bête qui sommeille en nous. Pauline Ruiz et Jules Fourtine ont joliment scénographié l’ensemble.
Ce qui, globalement, frappe dans cette exposition, c’est la diversité des œuvres présentées, dans leurs matériaux, leurs origines spatiales et culturelles, et leurs richesses thématiques. Les caïds d’hier, d’un César superbe à Jean Tinguely, posent leurs jalons éprouvés, les grands noms de l’art contemporain sont bien présents, de Françoise Petrovitch à Kate MccGwire (d’une somptueuse sensualité), des presqu’inconnus sont là, et bien là. Ici, à Paris, l’art impose une redoutable et vivifiante présence.
L’artiste ose voir la bête qui rêve en lui, masquée par les ombres de la beauté. Au commencement étaient les bêtes, puis vint le règne fragile de l’homme, dans la crainte masquée de l’animalité. Les beautés animales n’éloignent jamais longtemps les terreurs de la bête. Toujours à venir, toujours attendue, la beauté grandit sur les décombres de la bête innombrable, aux avatars multiples.
La bête, dévoreuse de certitudes et d’images fabriquées, veille toujours au grain, et l’ivresse la travaille. Elle agite les mauvaises pensées refoulées, elle fouille les blessures de l’existence, elle élargit les fossés, éveille les peurs les plus souterraines. Elle est proche de l’impensable réel. Elle dit toujours l’envers du prude décor. La bête de scène vient du temps indéfini, magique et discontinu de l’animalité.
Outre l’exposition répartie dans les vastes salles de l’Espace, une carte blanche a été confiée à Laurent Perbos. Il présente une volière singulière et décalée, riche d’une esthétique nourrie des matériaux du quotidien.
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