Sabine LI
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Portrait Sabine Li © David VENIER - Université Jean Moulin Lyon 3 (2021)
Sabine LI
Bio
Le fil rouge de Sabine Li…
Prendre sa place dans l’histoire.
Simples grosses bonnes femmes rassemblées là ; Sabine Li laisse ses sculptures en toute autonomie montrer un pouvoir, impulser un mouvement, laisser une impression. Elle se garde de les situer dans le temps, l’espace ou le social. Ici, elles sont fortes dans tous les sens du terme. L’épaisseur de leurs corps s’impose comme résistance au choc. Elle convoque également les sorcières, ces dizaines de milliers de femmes exécutées à la Renaissance. Ce n’est pas la figure de la sorcière endiablée repoussante et repoussée qui l’intéresse dans ce travail, mais plutôt de mettre à jour la force collective de toutes celles qu’on a cherché à combattre. Ici elles ne subissent pas le feu, au contraire elles le provoquent et dansent avec les flammes. Elles sont individualisées mais elles font groupe.
La puissance collective qu’elles dégagent prend place dans l’histoire. Ces femmes nous invitent à travers les mouvements des corps et des groupes, à l’action et à la résistance.
En quelques mots, son premier choc artistique…
Son plus grand choc esthétique a été la découverte de l’armée des guerriers en terre cuite de Xi’an en Chine.
Pour la démesure, la force du collectif, la singularité de chacune des 8000 pièces.
Puis en s’approchant, entre les fissures, deviner les traces des mains des artisans et en être bouleversée.
Le portrait chinois de Sabine Li
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : Un nu monumental de Jenny Saville.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Le violet.
Si vous étiez un pays, vous seriez : La Chine.
Si vous étiez une musique, vous seriez : Un camion dans la nuit de Claudine Lebègue.
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« Armées de corps démesurés, elles surgissent, vigoureuses, sensuelles, dans l’extrémité de leurs mouvements. Nées dans la fournaise, dans l’éclat des émaux de cendres, de grès, de porcelaine, d’oxyde, elles en ressortiront lumineuses, rugueuses et satinées à la fois. Une terre forte qui laisse longtemps, derrière elle, planer un goût de feu et de flamme…«