Odile GUICHARD
Bio
Le fil rouge d’Odile Guichard…
« Mon fil rouge est le fil et il n’est pas rouge, mais noir et peut être parfois soutenu de turquoise ou d’orange. Le fil est le medium. Il représente en premier lieu le lien entre l’œuvre, le créateur et le spectateur mais c’est aussi le fil du temps et celui de la vie, le fil de la pensée et celui des rêves. Il structure le sujet et devenu libre s’évade de la toile pour nous offrir une forme abstraction libératrice.
Mes sources d’inspirations restent variées et ce sont davantage ma technique et les sujets que je choisis qui crée l’unité de mon propos. Les thèmes que je traite ont souvent un lien avec l’abandon, le temps qui passe ou la nature. S’ils expriment de prime abord une certaine nostalgie ou une fragilité, c’est avant tout à la mémoire, à la renaissance et à la volonté de redonner vie au sujet que mon travail s’attache. »
Passionnée de peinture et de broderie, autodidacte, Odile a décidé de transfigurer ces deux arts en les alliant dans une approche singulière et très personnelle.
Elle esquisse puis brode sur différents supports, vieux draps, coutils. Le fil remplace le trait et prépare déjà la mise en couleur qui reste limitée, et en volume qui, elle, est accentuée. Le support est ensuite traité et monté sur châssis bois avant que ne commence le travail pictural. Celui-ci s’attarde sur les jeux d’ombre et de lumière mais le bâti du fil reste présent dans et hors de l’œuvre. Véritable cordon ombilical avec le créateur, le fil transcende la matière dans un jeu de quasi volume qui rend l’œuvre changeante au gré de la lumière et du vent. Le point est utilisé pour donner différents aspects, traits continus, pointillés, effiloché. Le fil capte ainsi l’attention du spectateur et l’invite à pénétrer l’œuvre pour entrer en contact avec le sujet.
En quelques mots, son premier choc artistique…
Ses premiers chocs artistiques remontent aux visites qu’elle faisait au cimetière avec sa grand-mère.
Là, Odile a toujours été marquée par les différentes sculptures qui ornaient les caveaux et les sépultures. C’était à la fois la beauté des christs, des piétas, des sépulcres mais aussi l’état dans lequel certaines se trouvaient qui l’impressionnait.
Elle a toujours été davantage sensible à la sculpture qu’à la peinture et dans cette dernière, elle a souvent apprécié les dégoulinures libres que ses fils évoquent également.
Les araignées de Louise Bourgois, Le fauteuil d’Ulysse d’Arman influencent consciemment – ou inconsciemment peut-être – son travail qui mêle à la fois l’hyperréalisme du sujet peint et l’abstraction du travail du fil.
Le portrait chinois d’Odile Guichard
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Une, mais alors une seule !
Si vous étiez un pays, vous seriez : Un pays où les soirs n’en finissent plus, où il fait bon s’éterniser dehors à regarder le soleil s’écrouler au loin en étirant des ombres qui n’en finissent plus, mais jamais ne disparaissent.
Si vous étiez un livre ou une musique, vous seriez : Peut être un mélange entre « La chanson de Prévert », le poème « Demain dès l’aube » ou le Requiem de Mozart.
Suivre Odile Guichard
En permanence
- Galerie Tôt ou t’Art – Verdun (55)
- Maison d’Art François-Xavier Bertrand – Bordeaux (33)
- Galerie Artmouvances – Montfort-l’Amaury (78)
- Galerie Bettina – Paris 6ème
- Galerie Gloux – Concarneau (29)
- Deux œuvres au Musée Mer Marine – Bordeaux (33)
« Ce temps qui passe inéluctablement, telle une bobine qui se déroule sans fin. Jusqu’à ce que le fil soit rompu, coupé. Une fin ? Pas forcément, car ce qui anime Odile Guichard, c’est « faire renaître ». Broder une nouvelle vie. »
Richard Raspes