Nicolas GASIOROWSKI
Bio
Les collectionneurs, critiques d’art, et acteurs de l’art contemporain parlent souvent d’expressionnisme lorsqu’il s’agit de la peinture de Nicolas Gasiorowski. Lui, s’imagine plutôt dans la marge de cette mouvance. Christian Noorbergen, curateur de l’exposition : “L’expressionnisme contemporain en France et ses marges” au musée de Kaunas (Lituanie), fin 2017, parlait de la marge en pensant à Nicolas Gasiorowski lorsqu’il l’avait invité à participer à cet évènement. “La marge dans le titre de l’exposition c’est pour toi” disait-il.
Mais de quoi s’agit-il ?
Nicolas Gasiorowski nous indique qu’il agit d’instinct en peinture dans l’atelier qui devient un théâtre d’improvisation dans lequel les mots des joutes verbales sont remplacés par des craies colorées, animées par des mouvements de mains où dansent les taches de boues et des aplats assourdis. Il nous dit également que tout est bon à peindre dès qu’il y a le désir intense et l’envie impérieuse de le faire.
Il parle de motif, de matière, d’équilibre, de composition, de dessins, de point de force, de lumière. Il évoque l’idée du sujet de la peinture sans s’attarder davantage et puis il insiste sur l’aspect charnel et sensuel de l’acte de peindre.
Il nous a perdu avec ses “tant de choses” et pourquoi cette marge dans laquelle il souhaite nicher ?
Un rude combat avec la toile dans laquelle le sujet vient tout seul dés que tout est rassemblé pour évoquer, seulement suggérer . Un bord d’eau, une minette, une fabrique abandonnée, un monument en ruine, un être absent, une amoureuse, une jolie vue de sa fenêtre, un personnage d’orient, un mur peint qu’on a aperçu à la sortie d’une boite de nuit etc..
Nicolas Gasiorowski donne à voir ce qu’il n’a pas forcément voulu et laisse la peinture se délivrer de l’emprise. Rendre le regardant iconoclaste et paradoxalement enraciné dans son histoire. C’est un défi
Le peintre ne sait rien mais il sait que la peinture lui donnera tout au prochain tableau et peut-être à nous aussi.