Nathalie GIORIA
Bio
Le fil rouge de Nathalie Gioria…
Nathalie se nourrit en permanence de tout ce qui l’entoure, et l’humeur du moment influera aussi sur son travail, sur la couleur de l’air comme sur le mouvement. Ses paysages sont tour à tour vastes ou intimes, mais ce sont la lumière et les textures qui la fascinent. Elle aime être transportée, ses paysages sont aussi de facture romantique, et donc elle traque l’émotion et une certaine harmonie dans ce qui l’entoure. Elle cherche le bon cadrage, la lumière elle en fera son affaire… et en cela le cinéma est également une grande source d’inspiration. La musique, elle, provoque le mouvement, dicte le vent ou l’énergie d’un chemin. La promenade ne sera pas la même selon qu’elle se fasse avec Satie ou Bach.
Bien sur, elle se nourrit de l’histoire de l’art, et si on lit une influence romantique dans son travail, elle pense que tout choc visuel aura un impact sur son travail, consciemment ou non.
« Je travaille le paysage, au pastel sec.
Les incidents créés au pastel sec, grâce à une pratique atypique, libérée des dictats et fondée sur l’expérimentation, contribuent à créer des horizons totalement imaginés, basés sur des souvenirs et des sensations.
Je pars en promenade en me laissant porter par toutes les opportunités offertes par la matière, au rythme de ma narration. Le tendre et le sec se rencontrent, les pigments se heurtent, et la lumière se fraye un chemin, invitant le spectateur à poursuivre son chemin.
Je travaille en masse, masses d’ombres et de lumière, masses de textures. Affranchis du trait, mes paysages nous convoquent cependant en terre connue. Attentive à la couleur de l’air, je tente de restituer l’impression d’un moment, le mouvement des éléments, de tenter une immersion dans ces lieux inventés.
La présence humaine n’est signalée que par d’infimes indices, comme autant d’humilité face aux éléments.
Mes oeuvres ne portent volontairement pas de titre, invitant chacun à un voyage totalement personnel. »
En quelques mots, son premier choc artistique…
Adolescente, au Rijksmuseum… rien ne la préparait à cette rencontre avec Rembrandt. Sportive de haut niveau, Nathalie ne dessinait plus et alignait chaque jour des heures de nage… Ses parents au hasard d’un voyage décident de la visite. L’ennui relatif de l’adolescente a fait place à la sidération. Le clair obscur. Les ténèbres révélant la lumière. Fondateur.
Le portrait chinois de Nathalie Gioria
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : La mort de Sardanapale.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Le pourpre.
Si vous étiez un pays, vous seriez : L’Écosse.
Si vous étiez un livre, vous seriez : La porte des enfers de Laurent Gaudé.
« Désencombrés d’humaine présence, les paysages du dedans de Nathalie
Gioria creusent l’impensable. Et la brutalité mondaine, comme le sang, s’est
retirée.
Arrimée aux secrets du monde, l’oeuvre entière est une respiration d’immensité. »
Christian Noorbergen