MONCH
Bio
Paris, 1964… après une formation intra-utérine de neuf mois, sans même attendre le confort tout relatif d’une table d’accouchement, Je sors la tête… dans l’ascenseur d’une clinique de maternité !
Je venais d’arriver au monde par mes propres moyens. Cette spontanéité autodidacte est un trait qui me caractérisera par la suite. Fils d’artiste et collectionneur d’art, mon enfance baigne dans un univers artistique. J’absorbe. Je vouais pour mon père une profonde admiration, mais étouffé par le talent et l’ego très important de ce père, je m’étais inconsciemment interdit toute création artistique.
A la quarantaine passée, après avoir exercé diverses activités professionnelles dans le spectacle, le voyage puis l’humanitaire – survient la mort du père. Une pause professionnelle et un replis sont indispensables.
De cette période, naissent les premières œuvres, comme un exutoire. Une barrière inconsciente saute puis, libéré du jugement paternel, une boulimie d’art m’envahit. La création me devient très vite comme une seconde respiration !
Porté par l’accueil d’un public de plus en plus nombreux, très rapidement me vient une évidence, dans cette seconde moitié de sa vie, je serai l’artiste que je m’étais depuis trop longtemps interdit d’être.
Démarche
L’humain – ses questionnements fondamentaux, ses doutes, ses expressions – je le cherche dans les formes aléatoires de la matière photographiée et ses mélanges. C’est un travail à l’instinct.
Je me plais à dompter l’accident dans une démarche qui veut sortir de l’art confortable.
Je ne souhaite rien imposer. Le sens que je mets dans mes images, qu’il soit conscient ou inconscient, doit s’effacer pour laisser place au ressenti de chacun.
Esthétiquement, j’oriente mon travail photographique vers une plastique proche de la peinture, du dessin, de la gravure. J’aime à cultiver l’ambiguïté sur la nature réelle du medium utilisé. De ce fait, le public s’interroge souvent, se trompe parfois.
Cette ambiguïté, mêlée à une écriture personnelle et unique, met en valeur l’étrangeté, la poésie et l’émotion que je souhaite faire passer dans mes images.
Je me plais dans cette orientation qui veut effacer la technique au profit de l’émotion avec une ambiguïté volontaire sur sa nature.
Technique… tentative d’explication
J’utilise le terme de Peinture photographique ou le néologisme “photographisme”. La photographie est en réalité utilisée comme source et orchestrée un peu comme un peintre utilise sa palette de peinture…
C’est donc un travail de composition, à la palette graphique. J’associe mes photographies personnelles de matières et portraits avec des interventions dessinées. Ce dessin n’est réalisé que par obscurcissement ou éclaircissement des sources photographiques existantes.
Aucune matière ni filtre d’effets ne sont générés par le numérique, tout reste photographique.
En résumé, le numérique est juste un outil (composition, dessin, mélange, superposition, collage, détourage, déformation, effacement etc.) mais ne génère rien… d’artificiel.
Il n’y a pas non plus d’intervention sur le support, après le tirage.
En permanence :
- Galerie Pandem’Art – 62400 Bethune
- Galerie Art du Temps – 26450 Cléon d’Andran
- Matthys Gallery – Bruxelles (Belgique)
- Galerie Rêvons c’est l’heure – 37000 Tours