Milo DIAS

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Vit et travaille actuellement dans la région de Chartres
Milo DIAS
Bio
En 1980, je commence par du modelage avec tout une série de petites têtes qui oscillent entre caricature, recherche psychologique, ou critique sociale. Ces petites têtes deviennent bientôt des personnages sur pieds, où l’accent continue d’être porté de façon prioritaire sur les expressions du visage. Ces personnages sont bientôt accompagnés par un contexte, avec des machines extravagantes construites à partir de matériaux de récupération.
L’année 1996 marque un tournant, par l’introduction du hasard et de l’extravagance dans mon travail. Je m’éloigne alors du modelage pour me laisser porter par l’imaginaire qui résulte de l’assemblage de bois avec d’autres matériaux trouvés de façon fortuite. S’ensuivent alors plusieurs séries de « drôles d’oiseaux », d’animaux à forme humaine, de danseurs diaboliques, ou d’autres personnages hybrides… De figuratives, les sculptures basculent alors dans ce qu’on appelle l’Art Singulier.
S’il y a un fil conducteur entre toutes ces oeuvres, c’est l’être humain, avec ces tics et ses grimaces, et son désarroi profond face à une destinée qui se promène entre le tragique et le comique. Le regard qui est porté sur cette humanité oscille entre l’humour et le sarcasme, avec un recul qui se veut le plus souvent critique face à tant de bêtise ou de prétention.
Présentation critique :
“Chamane jouissif régnant sur les pays éclairés de la grande rêverie, Milo Dias ignore parfaitement l’esprit de système. Ses trouvailles ludiques et plastiques, par grâce et magie, s’oxygènent au fil du temps et des lieux. Elles sont irrécupérables, irrévérencieuses, foldingues et décapantes. Son art est nomade, aventureux, sorcellatoire, rustique, et superbement déréalisant. Proche des cultures premières.
A un monde fabriqué, il répond par des salves d’inorganisation joyeusement transgressive, drolatique et de très festive inutilité. Au continent pesant de l’intellect occidental, il oppose, mine de rien, en toute humilité, et en tout ébahissement, ses îlots de formidable irrationalité. Ce grotesque joliment habité se moquera du sérieux jusqu’à la fin des temps…”
Christian Noorbergen – Artension, N°164 de novembre 2020