Laure POYET

Laure POYET

L’ART ORGANIQUE

Les origines de mon art se trouvent dans l’essence même de ma révélation.
Je n’ai pas choisi d’être Peintre; c’est la peinture qui m’a choisie à mon corps défendant.

Elle s’est faite un matin froid de février 2009 au hasard d’une rencontre avec un professeur d’arts plastiques sous forme d’anti-cours.
Nous avions la seule ambition de peindre sans aucun projet : ni représenter un objet ou une personne et surtout pas pour plaire à qui que ce soit, ni suivre un courant artistique quelconque. Nous avions la folie de vouloir peindre sans penser, sans idée ni théorie ni inspiration extérieure à notre propre inconscient.

Toute ma vie s’est organisée autour de cet art sans concession, sans projet vénal, qui ne met pas en pratique un académisme obligé et désobligeant, qui n’est pas contraint par une vision extérieure à soi, de l’Art. 

Même si depuis, j’expose dans le monde entier, je passe des concours, je suis sélectionnée pour des publications et récompenses ; bref mon Art Organique devient un projet à part entière à l’échelle mondiale !

Ma devise : « L’Art ne se pense pas ; il se fait »
C’est l’antithèse de l’art conceptuel qui est devenu l’art officiel et financé par l’Etat puis jeté sur le second marché de l’art : une sorte de Wall Street artistique qui adore l’art laid, l’art manufacturé qui veut magnifier un vulgaire objet de décoration en œuvre d’art !

Pour revenir à l’Art Organique, je dirai qu’il n’y a aucune composition de prévue, je ne regarde que mes pots de peinture ou les supports qui sont devant moi que ça soit dans mon atelier actuel à Argenteuil (qui fait un étage complet sous les toits) ou dans la rue, en performance ou en atelier collectif.
C’est plutôt ma peinture qui me guide elle-même au-delà de mon esprit et de mon corps. Je fais plutôt corps avec ma peinture. C’est presque une peinture « automatique » comme l’écriture du même nom.

C’est une incarnation à chaque œuvre. Une délivrance. Un accouchement.
Chaque œuvre est une partie de mes propres organes éparpillés et reconstitués à travers cette matière qui ne demande qu’à faire du merveilleux.
En effet, les couleurs sont ma spécialité : je suis capable d’équilibrer jusqu’à une centaine de  couleurs différentes dans une toile à partir de 5 à 10 teintes initiales par exemple.

Je coupe, je projette, je mélange, je glisse, je mouille, j’essuie, je gratte, je tue et retue la matière pour la faire renaître à nouveau. 
Jaillissent la lumière et l’infini certitude que ma création sera à tout jamais un espace de liberté pour chaque personne qui s’y plongera et fera l’amour avec ma toile.
Encore une question d’organe et de sexualité sublimée dans l’art.
Mais dans mes œuvres, cette libido est-elle vraiment sublimée ? Je dirais plutôt qu’elle est exprimée de façon brute dans chaque toile. Mon art est un art sexuel et libre, il exprime une sexualité brute et sans détours.

Peut-être ai-je une grande peine à être née une seule fois ?
Ou justement, j’ai l’impression de ne pas avoir vécu, avant la peinture.
Je ne peux continuer à vivre sans renaître à chaque toile. 

Revivre indéfiniment est le privilège des artistes inépuisables dans leur faculté à créer, de faire l’amour avec leur public à travers leurs œuvres et leur création.

Je ne suis qu’au début d’une prise de recul face à mes créations, face à mon Oeuvre qui devient une gigantesque naissance, une ère de transformation et ceci pour l’autre moitié de siècle qui me reste à vivre.

En permanence :

• ARTEC Collectif d’artistes – Expos en France et à travers le monde notamment le Japon, l’Espagne, Russie et la Corée
• Mega Art Galleria – Italie

A suivre :

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