Kim COZ
Bio
Le fil rouge de Kim Coz…
Dans mon travail personnel, j’aborde la gravure avec une approche similaire à celle du dessin automatique. Ainsi je n’anticipe rien, n’effectue aucun dessin préparatoire, ce qui est peu conventionnel pour ce médium.
La nature est une source d’inspiration clé. Avec une certaine obsession pour le détail, mon dessin évolue au gré des images qui traversent mes pensées lorsque je trace. J’y conjugue créatures, figures, ornements… Chacun de ces éléments “mute” d’une forme à une autre, de manière non réfléchie : des animaux qui se décomposent, des visages sans corps, des végétations qui se délitent et filent vers l’abstrait.
Tout dans la gravure me fascine : aussi bien dans la réalisation des plaques, que dans le rituel des gestes à accomplir pour le processus d’impression.
C’est aussi le plaisir de travailler sur d’anciennes machines, des presses qui ont parfois un siècle. Au delà de l’aspect purement artistique, les graveurs et taille-douciers, permettent grâce à leur pratique de faire perdurer cet artisanat.
De ces enchevêtrements, des mondes étranges émergent et s’expandent comme un rhizome.
Je tente par cette multiplication d’éléments d’amener le visiteur à s’arrêter et faire l’effort de décortiquer l’image.
Qu’il tire sur un fil pour tenter d’y déjouer les nœuds.
Qu’il s’y plonge, interprète, construise son récit en connectant ensemble les formes dessinées qui s’entremêlent.
J’apprécie de travailler en laissant une place prépondérante aux déambulations hasardeuses, de laisser le trait divaguer sur la plaque de métal, voir où il m’emmène et ce, par l’intermédiaire de techniques demandant pourtant une grande maîtrise et précision.
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