Georges DUMAS

Né en 1975, vit et travaille à Aubervilliers (93)
Georges DUMAS
Bio
Le fil rouge de Georges Dumas
En tant que photographe, Georges ne part pas d’une feuille blanche mais est tributaire des clichés qu’il prend. Ceux-ci sont de deux ordres : les clichés qu’il prend des modèles qui posent pour lui, et les clichés qu’il prend des matières qui serviront de seconde peau à ses « sculptures virtuelles ».
Son travail est profondément séquentiel, l’œuvre se crée par étapes successives qui sont parfois éloignées de plusieurs années. La figure humaine et le corps nu sont sa source majeure d’inspiration, dans une filiation assumée avec la statuaire gréco-latine et renaissante. Le minéral et ses accidents, les graffitis, les traces de fresques sont son autre source d’inspiration pour évoquer le temps qui passe. C’est le mariage de ces deux sources, mariage de passion ou de raison, mariage immédiat ou laborieux, qui est au cœur de son processus créatif.
Georges crée depuis une quinzaine d’années des œuvres en technique mixte qu’il appelle paintographies. Il s’agit de tableaux réalisés généralement sur toile qui mêlent photographie, composition numérique et glacis acryliques, à chaque fois des pièces uniques. La figure humaine est le sujet exclusif de ces œuvres, avec une place importante accordée au nu et au drapé, dans le droit fil de la statuaire de l’Antiquité et de la Renaissance. Le croisement des techniques comme l’importance accordée aux matières minérales qui remplacent la chair des modèles font des paintographies des œuvres inclassables, à la fois classiques et contemporaines, familières et étranges, aux confins de la peinture, de la sculpture et de la photographie, dans une esthétique du figement et de la pétrification qui justifie qu’on puisse parler de sculpture virtuelle.
Les images ainsi créées matérialisent plusieurs ambiguïtés paradoxales. Tout d’abord l’opposition entre l’instantané, habituellement associé à la prise de vue photographique, et le long processus mis en œuvre pour aboutir au résultat souhaité. Mais aussi entre la vitalité des sujets saisis dans un présent fugitif et leur traitement qui les pétrifie, les monumentalise et leur confère une « immuabilité atemporelle ».
Le statut de l’œuvre résultant de ce long processus reste indéfinissable : ni photographie ni peinture, ni sculpture ni architecture, mais un peu de tout cela cependant. On y discerne aussi un travail de déconstruction et de reconstruction qui interpelle le spectateur et le force à s’interroger sur le statut de l’image, sur son unicité comme sur son authenticité.
En quelques mots, son premier choc artistique
Georges est un artiste autodidacte, tant dans sa pratique que dans son éducation artistique. Tandis que, béotien âgé d’à peine vingt ans, il faisait un tour des musées en solo dans le nord et l’est de la France, il mis les pieds dans le musée Unterlinden de Colmar qui avait trois étoiles dans le guide vert.
Il est alors resté en arrêt devant le retable d’Issenheim peint par Grünewald. Au moins vingt minutes.
Un choc, un vrai. Tout son goût ultérieur pour la peinture flamande et le surréalisme vient de là.
Le portrait chinois de Georges Dumas
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : « Portrait (prémonitoire) de Guillaume Apollinaire » par Giorgio de Chirico.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Le Noir.
Si vous étiez un pays, vous seriez : La France et ses contradictions insurmontables.
Si vous étiez un livre, vous seriez : Kaputt de Curzio Malaparte.
Suivre Georges Dumas
En permanence
- Galerie Pandem’Art – Béthune (62)
- Mixta-Mediart – Le Mans (72)
« Ceci n’est pas une peinture. Ni une photographie. Ni une sculpture.
Ceci est une peinture. Et une photographie. Et une sculpture.
Ceci est une paintography. »