Christine DROUILLARD
Bio
Rendre visible la poésie de ce qui nous échappe
Je suis née en 1963 dans une famille d’artistes, amateurs pour la plupart, mais aussi professionnels pour d’autres.
Quant à moi, après avoir tenté la musique et le chant, mon intérêt pour l’art photographique remonte en 1983 alors que j’ai une vingtaine d’années. Très vite, mon regard se porte sur des petites choses a priori indécelables. Il m’apparaît alors des détails remarquables. Ce sont ces nouvelles apparitions qui me captivent et que je tends à proposer aux regards des autres, afin de révéler le merveilleux dans l’insoupçonné. Je rends alors visible ces petits riens qui nous échappent.
Depuis 2008, j’explore le dessous des bateaux, essentiellement sous ce trait au tracé hasardeux, appelé “la ligne de flottaison”, visible mais fluctuant, qui sépare l’air de l’eau, le net du brouillé, zone sèche bien reconnaissable et partie immergée rongée, corrodée, frottée par les embruns, les rigueurs minérales… J’y vois des lieux, des formes, des histoires que j’ai alors envi de me raconter et de partager.
Dans une autre série “Vague à l’âme”, réalisée en 2014, j’explore les ressorts de la nostalgie du noir et blanc, le flou des souvenirs, transpose des images qu’on croirait clichés de vacances tirés à l’argentique en chefs d’œuvre impressionnistes intemporels… Mélancolie et rêveries forment l’écume de ce travail photographique
En 2020, le temps s’est suspendu. De là va naître ma série “Dans la profondeur de l’Être”. Ces compositions sont réalisées à partir de plusieurs photographies de matières provenant de ma collection personnelle. Cette série offre toutes les plénitudes de l’image telle que je l’envisage, y compris sa nature intrinsèquement poétique.
D’une manière générale, au fil des années, à mon gré, je tire vers la composition abstraite. Plus la photo s’approche de la peinture, plus le regard est brouillé, les pistes perdues, meilleur est pour moi le résultat.