Alain GEGOUT

Alain GEGOUT

La liberté, cette chimère insaisissable.

Oui, il y a ce besoin du plaisir instantané direct, un peu comme on prépare un steak tartare… Les ingrédients sont sur la table de l’atelier, indigo, gris de payne, bleu de Prusse… Le gros pinceau au ventre plein posé dans l’assiette. Tout est prêt, il est temps de dévorer l’instant.
Et à l’opposé de ce travail direct intuitif spontané, il y a aussi la recette de ragoût cuisson lente, très lente même, le temps n’existe plus, l’indigo le le bleu de Prusse et les autres gris sèchent dans l’assiette, il faut donc déglacer régulièrement vaporiser l’eau qui fera revivre la couleur.
C’est le temps des dentelles, de la broderie, des gouttelettes sur une feuille, des brindilles qui cachent la forêt.
Alors je ne décide pas, je ne choisis pas, il y a des instants où la liberté du peintre est plus importante que tout le reste, pourquoi choisir entre steak tartare et ragoût longuement mijoté. Pourquoi choisir entre les cantates de Bach et Arno… Je suis et resterai toujours (jusqu’au dernier jour, après on verra…) un peintre libre !

“… Il y a sa muse, Flo, son inspiratrice qu’il torture et sublime sans cesse. Cette monstrueuse et somptueuse protubérance virtuelle de lui-même, ce phantasme incarné et estropié est une trouvaille sublime situé à l’improbable intersection entre la pataphysique de Jarry et la quête esthétique tourmentée d’Egon Schiele… La muse de Gegout est un voyage de l’être à elle toute seule, sa muse est une bande de muses, de corbeaux, de nymphes, sa muse est une compote existentielle. Et son égérie, c’est également un fou rire, une charcuterie métaphysique, un drame affreux, une tragédie de poche, de toile. La gravité et le risible ensemble, inséparables comme deux oiseaux en cage…”

En permanence :

• Petalouda Art gallery – Naxos (Grèce)
• Galerie François Fontaine – Genève (Suisse)