La troisième Biennale d’Art Sacré d’Autun ouvre ses portes le 16 juillet, pour 17 jours. 25 artistes en provenance de 14 pays (de l’Égypte au Canada, de l’Inde à Israël) seront présents autour des arts plastiques, danse, ateliers participatifs, résidences d’artistes, performances, vidéos, concerts, conférences, rencontres…
Formidable déploiement à travers 12 lieux remarquables de la ville : chapelles, hall majestueux de l’évêché, palais épiscopal, ancienne prison circulaire et panoptique, et grands jardins. 120 bénévoles participent à cette conviviale création !
Au cœur de la Bourgogne, Autun est une ville de deux mille ans d’histoire. Elle compte une cinquantaine de sites inscrits ou classés à l’inventaire des monuments historiques. Jadis appelée Augustodunum, Autun est le plus grand site gallo-romain du Nord de la Loire. Son patrimoine et ses richesses médiévales font de la ville, entre vignes et Morvan, “une perle de culture dans un écrin de verdure“.
Pour Jérôme Lequime, créateur-instigateur de la Biennale, la double source de cette manifestation se situe en 2015, quand il constate, à la Biennale de Venise, la cruelle absence d’une dimension sacrée de l’art dit contemporain. Et le drame du Bataclan, la même année, crée en lui le désir profond de rapprocher entre eux des artistes orientaux, musulmans, juifs, chrétiens ou bouddhistes, avec l’impérieuse nécessité de faire entendre la voix d’un art sacré humaniste porteur de paix, de dépassement de soi, et de beauté vécue.
Cette Biennale d’envergure internationale se situe bien au-delà du cadre formel des religions établies, dans un esprit de partage et de rencontre. D’ailleurs, peu nombreux sont les artistes exposés qui revendiquent expressément cette dimension du sacré pour leur création. A Autun, plus d’une centaine d’œuvres traduisent un sacré universel, pluriel, vécu et remarquablement ouvert. Exemple à suivre de paix et de richesse vraie pour l’humanité tout entière… La vocation de l’association organisatrice est de tisser toujours davantage de liens entre l’Occident et l’Orient, et d’ouvrir sans limite les frontières du dehors et du dedans.
A l’ouverture de la Biennale, la compagnie Carolyn Carlson a dansé en plein cœur de la Cathédrale Saint-Lazare, Carolyn Carlson elle-même improvisant en pure prodigieuse poésie visuelle le prologue de la soirée. La diversité des créateurs plasticiens, comme l’importance de la présence féminine, impressionne, de Surabhi Saraf, performeuse indienne vivant à San Francisco, à Abdallah Akar, calligraphe tunisien, de Bahia Shehab, street-artiste égyptienne de renommée internationale à la française Polska, sculpteure enciellée, ou du Canadien Martin Bruneau, proche de l’abstraction, à Karen Gulden, étonnante et singulière sculpteure américaine. Elle vit en France.
Formidable pluralité créatrice qui en dit long sur la richesse globale de cette Biennale, manifestation improbable, décalée et aventureuse. Chargée d’âme jusqu’au tréfonds. Une des belles expositions de l’année.
En une : Pierre de Saint-Maur – Saint-Syméon
12 lieux insolites dans toute la ville Jusqu’au 1er août 2021 – Autun (71) www.biennale-autun.com
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