Par Fabrizio Migliorati
« Ce titre, Dilettante de jour, ne renvoie pas à l’amateurisme, mais à une posture : produire sans urgence, dans un régime d’attention proche du loisir cultivé.
Les pratiques discrètes d’A.C. et de R. B. s’articulent dans un dialogue entre techniques domestiques, supports détournés et temporalités fragmentées. Ces deux artistes abordent la peinture comme une pratique perméable, en dehors des protocoles d’atelier ou de production normée. Leur exposition ne repose pas sur une simple juxtaposition formelle, mais sur une série de correspondances : usage de supports modestes, travail depuis l’espace domestique, attention à la couleur envisagée comme phénomène plutôt que comme signe.
Ni scènes ni motifs, Pour AC, mais structures flottantes, construites dans une logique d’apparition discontinue. Le format réduit et la temporalité ouverte des œuvres évoquent moins le tableau que le journal de travail ou l’étude fragmentaire.
Chez RB, le geste pictural y est enregistré sous forme de séquences numériques. Son installation prend la forme d’une chambre d’adolescent, à la fois lieu intime et espace de projections symboliques. Les se déploient sur les murs dans une fresque sans centre, sans hiérarchie apparente.
La porosité des espaces, avec des œuvres s’invitant dans la pièce à côté, et l’usage du mur comme composant plastique à part entière, renvoient au travail de MC C, chez qui les lieux d’exposition sont conçus comme des environnements : les objets, les motifs, les gestes s’y mêlent sans distinction nette entre art et décor, peinture et espace de vie.
Dilettante de jour n’impose pas une lecture unifiée mais propose une cohabitation de fragments, une attention aux formes mineures, aux gestes situés. C’est une peinture qui ne cherche pas à dominer l’espace, mais à y circuler. »
Ben voyons Ginette ! Pourquoi se gêner ?
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