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Ody SABAN

Ody SABAN

Du 4 juin 2014 au 19 juillet 2014

À retrouver à GALERIE CLAIRE CORCIA
323 rue Saint-Martin - 75003 PARIS -
FRANCE

www.galeriecorcia.com
+33 (0)9 52 06 65 88

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Ody SABAN

GALERIE CLAIRE CORCIA

GALERIE CLAIRE CORCIA

Du 4 juin au 19 juillet 2014

PARIS 3ème

 

 

Ody SABAN

Civilisations de la forêt inondée

L’exposition « Civilisations de la forêt inondée » nous invite à la découverte des dernières créations d’Ody SABAN réalisées en 2013 et 2014.

Cette exposition d’envergure offre une vision protéiforme du travail d’Ody SABAN à travers un ensemble important de peintures à l’acrylique sur toile plus ou moins matiéristes, de moyens et grands formats et d’aquarelles sur papier translucide ou spécialement préparé par l’artiste.

Le vertige de la création, l’euphorie prennent le dessus. Ody SABAN crée la “beauté” par strates successives. Elle peint puis dessine sur sa peinture, repeint puis redessine jusqu’à être satisfaite de l’image obtenue, sans aucune préscience de l’oeuvre à atteindre.

Ody SABAN immerge le spectateur au coeur d’une nature luxuriante, inquiétante, dévorante, où les êtres et la végétation se métamorphosent, parés de couleurs flamboyantes et psychédéliques. Cet univers de forêts oniriques est le lieu de toutes les éclosions, propice à l’étreinte amoureuse, à la quête spirituelle, au recueillement.

Dans la forêt inondée se meuvent des bateaux qui représentent l’Inconscient humain, habités d’êtres surgissant de la mythologie personnelle de l’artiste.

 

 

« Ody Saban présente ses rêves intensément intempestifs de civilisations d’une forêt inondée…de baisers, jeux, amour, grenouilles, papillons et aussi de menaces et de parades faces aux menaces… Visions d’un monde enfin réconcilié mais fragile.

Après l’exposition en 2012, d’Ody Saban chez Claire Corcia « Les fleurs de la nuit » où une forêt habitée mûrissait déjà aux alentours, voici des instantanés d’un long rêve « inachevable » de civilisations.

Les animaux, végétaux et humains s’hybrident facilement et échangent volontiers leurs fonctions et langages.

Il est difficile de ne pas être saisi par la lumière et la nuit, l’exubérance et la chaleur tropicale qui sourd de cette imagination fortement érotisée, libérée des contraintes serviles. En effet, si cette forêt est inondée d’eau, indispensable à la vie exubérante et folle – les bateaux n’y sont d’ailleurs pas rares- elle l’est également de désirs.

Décrivons très schématiquement quelques fragments de leurs représentations oniriques pris au hasard.

– Une grande abeille humanisée, gardienne de souvenir (elle abrite d’anciennes photographies retouchées avec amour) chasse une de ces « grandes têtes molles » que désignait Lautréamont tandis qu’en dessous d’elle passe un bateau guidé par des animaux ancestraux ou futurs.

– Des créatures éprises sont cachées par une frêle coquille naissante enveloppe secrétée par la forêt.

– Un être humain, symboliquement surveillé par d’autres animaux, joue de la musique avec l’appareil phonatoire d’une grenouille de sa taille. Un enfant construit sa maison au rythme de cette musique.

– Des reptiles protègent une femme qui sauvegarde elle-même des humains s’unissant.

– La forêt se déploie pour s’envoler. De part et d’autre de son sexe des animaux blancs se regardent. A ces animaux blancs font échos des yeux blancs vigilants.

– Des couples enlacés voyageant sur l’eau sont pris par le souci d’une boue noire. Une cloche qui pourrait bien symboliser le temps tient immobiles ses multiples battants.

– Une femme possède plusieurs paires de jambes et se tient en équilibre sur une tête en forme de coeur.

– On distingue aussi un être dont les principaux organes internes sont deux autres personnes s’embrassant ; « un loup à miel » entouré de ses amis ; un couple dont un des partenaires est… végétal.

Des couleurs vives s’épanouissent avec des formes simples, des images rapidement perceptibles dans leur globalité ; aucune recherche de l’originalité pour l’originalité, ni de complaisance pour les complications du banal ; rien pour faire laid, peu de choses pour faire « joli ». Toute la valeur de la peinture d’Ody Saban se situe à l’exact niveau de l’authenticité des rêves éveillés qu’elle parvient à diffuser, de la passion charnelle et intellectuelle qui l’anime.

Les nuances extrêmement délicates de l’expression proviennent des qualités et de quantités d’énergie qui débordent de ses oeuvres.

Une série de dessins en noir et blanc sur papier ultramince au point d’en être transparents mais où le noir domine à force de fins traits d’encre témoigne de la capacité d’Ody Saban à se renouveler dans les registres les plus divers (ce qu’elle n’a d’ailleurs jamais manqué de faire) tout en restant fidèle à une forme d’expression moins apparemment virtuose.

Les oeuvres d’Ody Saban s’emparent de paysages- ici ceux de civilisations nouvelles- sensibles, intellectuels, exigeants de la façon la plus concrète.

La recherche d’un sens et même d’une surabondance de sens coïncide chez Ody Saban avec l’organique dont elle joue à pleines mains et tout son corps ». Thomas Mordant

 

 

 

Oeuvres

Ody SABAN

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